Lors d'une première audience le 7 juin, ce collaborateur du Centre pour le dialogue humanitaire, une ONG suisse qui fait de la médiation de conflits hors des circuits diplomatiques officiels, avait reconnu ne pas s'être enregistré comme «agent de l'étranger» car il ne savait pas qu'une récente loi russe l'y obligeait.
Mais le Comité d'enquête russe le soupçonne également d'avoir collecté des informations sur les activités militaires qui «pourraient être utilisées contre la sécurité de l'État». Ces soupçons font redouter des chefs d'accusation plus graves que le délit de non-enregistrement, passible de cinq ans de prison.
Le tribunal qui avait organisé l'audience en première instance a par ailleurs indiqué jeudi que les biens de l'accusé avaient été «temporairement saisis».
L'arrestation du Français était survenue en pleine montée de tensions entre Paris et Moscou autour du conflit ukrainien, et au lendemain de l'interpellation en région parisienne d'un Russo-Ukrainien soupçonné d'avoir projeté une action violente en lien avec une entreprise «terroriste» en France. (vz/ats)