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Le missile Kinjal, la superarme de Poutine, a un gros défaut

Tiré depuis un avion, le Kinjal peut facilement voler à 6000 kilomètres par heure.
Tiré depuis un avion, le Kinjal peut facilement voler à 6000 kilomètres par heure.Image: sda

Cette superarme de Poutine est redoutable, mais elle a un gros défaut

La Russie possède une arme redoutable: le missile hypersonique Kinjal contre lequel la défense antiaérienne est souvent démunie. Mais le Kremlin n'en a pas beaucoup en stock.
14.03.2023, 09:3408.05.2023, 10:36
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Le Kinjal, qui signifie «poignard» en russe, est l'une des armes les plus redoutées de l'arsenal du Kremlin. Il s'agit d'un missile hypersonique, avec lequel la Russie a récemment attaqué l'alimentation électrique de l'Ukraine.

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Cependant, le terme hypersonique nécessite une explication: les vitesses bien au-dessus de la limite du son de Mach 1 sont normales pour les missiles balistiques, comme le rapporte Der Spiegel. Cependant, le Kinjal a la particularité de les atteindre dès son lancement. Ces engins peuvent facilement voler à 6000 kilomètres par heure, selon les experts.

Cette vitesse rend les missiles aussi imprévisibles que difficiles à intercepter. De plus, les Kinjal peuvent être tirés depuis des jets MIG-31. Tous ces facteurs mettent à rude épreuve le système de défense aérienne ukrainienne. Lors des attaques de la semaine passée, les missiles conventionnels russes ont été rendus inoffensifs par les mesures de défense, mais pas le Kinjal. Celui-ci peut également être équipé d'armes nucléaires.

Mais les forces armées russes disposent du coûteux Kinjal en quantité très limitée. Pourquoi la Russie l'a-t-elle utilisé lors des récentes attaques, s'interroge Der Spiegel? Ces armes miraculeuses ont un gros défaut, elles sont rares et coûteuses, explique Mark Cancian du Center for Strategic and International Studies (CSIS). Il souligne:

«Elles doivent être réservées pour des cibles spéciales, et c'est précisément ce qui s'est produit ici»
Nachrichtenmagazin

En d'autres termes, les attaques russes avec le Kinjal devaient encourager la propagande du Kremlin en paralysant une partie de l'alimentation électrique ukrainienne. C'est en tout cas l'objectif pointé par l'«Institute for the Study of War» (ISW). Selon Der Spiegel, le Kinjal est rare dans l'arsenal russe: seulement 50 exemplaires étaient disponibles au début de l'invasion russe de l'Ukraine, dont 21 ont déjà été utilisés. Seuls six peuvent être produits chaque mois.

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