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Voici pourquoi ce sous-marin russe inquiète l'Occident

Voici pourquoi ce sous-marin russe géant inquiète l'Occident

Le Belgorod inquiète l'Occident. Officiellement, il sert à la recherche. Officieusement, personne ne sait ce que la Russie compte en faire. Et pour cause, il peut être équipé d'armes capables de détruire une ville entière.
11.07.2022, 16:5711.07.2022, 17:09
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Alors que la guerre continue en Ukraine, l'armée russe a mis en service une nouvelle arme: après des années de construction, un sous-marin appelé Belgorod a pris la mer et se trouve à la disposition de la marine. Celui-ci fait la Une de l'actualité internationale, et voici pourquoi.

Deuxième plus grand sous-marin du monde

Selon l'expert militaire américain H.I. Sutton, Belgorod est le deuxième plus grand sous-marin construit à ce jour et le plus grand actuellement en activité. Le bateau mesure 184 mètres de long, 15 à 18 mètres de large et en tout cas neuf mètres de haut. Selon die Welt, le plus grand sous-marin des Etats-Unis est celui de la classe Ohio, d'une longueur de 170 mètres.

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Le sous-marin Belgorod devrait en outre avoir un déplacement d'eau de près de 24 000 tonnes, ce qui est également un record. La propulsion est assurée par deux réacteurs nucléaires. En outre, le sous-marin est équipé de manière à pouvoir rester sous l'eau, en profondeur, pendant quatre mois.

La recherche comme objectif officiel

La grande question est désormais la suivante: que prévoit la Russie avec ce sous-marin? Selon Nikolai Evmenov, commandant en chef de la marine russe, il n'a rien à voir avec la guerre en Ukraine. Il doit plutôt servir à des fins scientifiques, c'est du moins l'explication officielle. «Belgorod permet à la Russie d'avoir de nouvelles occasions de mener diverses études», explique-t-il. Il permet des expéditions scientifiques et des opérations de sauvetage dans des endroits reculés.

L'Occident, inquiet des torpilles Poséidon

En Occident, on doute cependant que le nouveau sous-marin serve vraiment à des fins principalement scientifiques. Le fait que Belgorod puisse être équipé de six torpilles Poséidon laisse perplexe. Selon Sutton, celles-ci ont une longueur de plus de 20 mètres et sont donc environ deux fois plus grandes que les missiles balistiques lancés par les sous-marins. La pointe des torpilles peut être équipée d'un explosif classique ou nucléaire.

Selon des rapports d'experts, la Russie travaille depuis des années sur ces torpilles. Le résultat est probablement un modèle beaucoup plus puissant que les torpilles traditionnelles. Selon les estimations, les torpilles Poséidon auraient une portée de plus de 10 000 kilomètres.

Sutton classe ainsi Belgorod comme une arme de dissuasion qui serait utilisée en cas de guerre nucléaire pour une deuxième frappe. Un bateau est particulièrement efficace dans ce cas, car aucun système de défense antimissile ne peut être utilisé contre lui. Il n'est en revanche pas adapté à une première frappe, a déclaré l'expert militaire français Igor Delanoë au Figaro. Il n'a pas les moyens d'atteindre suffisamment rapidement les côtes américaines de l'Atlantique Nord sans être détecté.

Poutine est enthousiaste: «Il n'y a rien qui puisse l'arrêter»

Poutine lui-même ne s'est pas (encore) exprimé sur Belgorod. Le chef du Kremlin a, toutefois, évoqué de temps à autre les torpilles Poséidon par le passé. En 2018, il a évoqué pour la première fois cette arme et s'est enthousiasmé de sa puissance. «Il n'y a rien qui puisse l'arrêter», avait-il déclaré.

Avant la guerre, Moscou avait averti les Etats-Unis que les torpilles Poséidon pouvaient inonder les grandes villes de la côte est américaine avec des attaques nucléaires. Des propos similaires ont été tenus à la télévision russe après le début de la guerre en Ukraine, où l'on affirmait pouvoir inonder la côte britannique d'une vague radioactive de 500 mètres de haut grâce à ces armes. Les experts ont, toutefois, considéré ces informations comme de la propagande. (dab)

Traduit et adapté de l'allemand par sia

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Un bâtiment en flammes après un bombardement russe, Kiev.
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Pour l'instant, le régime de Poutine s'en fiche de mes vidéos YouTube»
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