La plus haute diplomate nord-coréenne a affirmé que son pays était «prêt à recevoir» le président russe Vladimir Poutine, a rapporté dimanche l'agence officielle KCNA. Cette annonce est le dernier signe en date du rapprochement affiché entre Pyongyang et Moscou.
La Corée du Nord est «prête à recevoir l'ami le plus proche du peuple coréen avec la plus grande sincérité», a lâché à Poutine la ministre nord-coréenne des Affaires étrangères, Choe Son Hui, lors d'une visite à Moscou.
Choe Son Hui était dans la capitale russe la semaine dernière pour rencontrer Vladimir Poutine et son homologue Sergueï Lavrov. Pyongyang et Moscou ont récemment renforcé leurs liens, avec notamment une rare visite du leader nord-coréen Kim Jong-Un en Extrême-Orient russe en septembre dernier.
Visite à l'issue de laquelle Kim Jong-Un a invité le président russe à se rendre en Corée du Nord. Vladimir Poutine a exprimé «sa volonté de visiter la République démocratique populaire de Corée (nom officiel de la Corée du Nord, NDLR) prochainement», précise le communiqué relayé par KCNA.
Selon ce même document, la Russie a transmis à la Corée du Nord:
L'opération militaire spéciale en Ukraine étant le nom donné par la Russie à sa guerre menée depuis février 2022 dans le pays européen. Des hauts représentants russes, dont les ministres de la Défense et des Affaires étrangères, ont visité la Corée du Nord en 2023, faisant craindre un potentiel accord d'armement.
L'Occident accuse en tout cas Pyongyang et Moscou de travailler ensemble pour soutenir l'effort de guerre russe en Ukraine et certains pays tels les Etats-Unis affirment que la Corée du Nord livre des armes à la Russie. En janvier, la Maison Blanche a accusé Pyongyang d'avoir envoyé des missiles balistiques et des lanceurs à la Russie, ce qu'elle a qualifié d'«importante et inquiétante escalade» dans l'aide nord-coréenne à Moscou.
Séoul a de son côté accusé la Corée du Nord d'avoir fourni plus d'un million de munitions d'artillerie à la Russie en échange de renseignements et d'aide sur la technologie des satellites militaires. En novembre, le pays reclus est parvenu à mettre en orbite l'un de ces appareils espions, la Corée du Sud y voyant la main de Moscou. (sda/ats/afp)