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Ce père russe risque 2 ans de prison pour un dessin de sa fille

Ce père russe risque 2 ans de prison pour un dessin de sa fille

Ce lundi, un procureur russe a requis deux ans de prison ferme contre Alexeï Moskaljov. Au printemps 2022, sa fille de 12 ans a réalisé un dessin contre la guerre à l'école. Elle a depuis été placée dans un foyer.
28.03.2023, 11:5328.03.2023, 17:50
Un article de
t-online

En Russie, un père célibataire risque de passer plusieurs années en prison pour avoir «discrédité l'armée à plusieurs reprises». L'affaire a fait grand bruit en Russie, car sa fille, surnommée Mascha, a été placée dans un foyer pour enfants après avoir dessiné un drapeau ukrainien en classe.

La culpabilité d'Alexeï Moskaljov a été prouvée par ses publications sur les réseaux sociaux, a affirmé le procureur, comme l'a rapporté le média d'opposition russe Mediazona. Après sa peine de prison, il devrait en outre être interdit d'Internet pendant trois ans.

Officiellement, les accusations portées contre cet homme de 54 ans, originaire de la ville de Lefremov dans la région de Toula au sud de Moscou, concernent ses publications sur les réseaux sociaux. Il y aurait critiqué à plusieurs reprises la guerre contre l'Ukraine. Il nie les accusations et affirme que son compte a été piraté.

«Gloire à l'Ukraine»

L'affaire a éclaté au printemps 2022 suite à un dessin de Mascha à l'école. Lorsque l'enseignante a demandé aux enfants de faire des dessins de soutien aux forces armées russes en Ukraine, la jeune fille, alors âgée de 12 ans, a dessiné à la place un drapeau russe et ukrainien, accompagné des slogans «Non à la guerre» et «Gloire à l'Ukraine».

Image
Image: capture d'écran BBC

Suite à cela, Alexeï Moskaljov a été emmené une première fois au poste de police le jour suivant et une amende lui a été infligée.

Lorsque des commentaires de sa fille critiquant la guerre sont apparus sur Internet cet hiver, les autorités ont perquisitionné le domicile de la famille et ont engagé une procédure pénale. La fillette a été placée dans un foyer pour enfants et le père risque de se voir retirer son devoir d'assistance.

«Les services sociaux semblent obsédés par cette famille. Je pense que c'est purement pour des raisons politiques. Les problèmes n'ont commencé qu'après que la fille a dessiné cette image»
Vladimir Biliyenko, avocat du père de Mascha, interrogé par la BBC

Certains habitants de la ville se mobilisent pour aider la famille. Dans les couloirs du Palais de justice, des manifestants ont notamment brandi des pancartes disant: «Rendez Masha à son père!» Le verdict est attendu pour le 6 avril. (dpa)

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