Selon les estimations des services secrets britanniques, Moscou enverrait des officiers supérieurs en première ligne dans la guerre contre l'Ukraine. Toutefois, rien n'indique que leur présence au combat ait conduit à une amélioration dans la conduite de la guerre, a-t-on appris dimanche dans une mise à jour du ministère britannique de la Défense. Des erreurs de planification continueraient à saper tout progrès des Russes.
Les services secrets estiment que la raison pour laquelle Moscou a désormais recours à des officiers supérieurs réside dans les pertes élevées subies par les troupes russes. Mais selon le rapport, la stratégie de la Russie entraîne également des pertes disproportionnées parmi les officiers.
Latest Defence Intelligence update on the situation in Ukraine - 08 May 2022
— Ministry of Defence 🇬🇧 (@DefenceHQ) May 8, 2022
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De nombreux généraux russes ont déjà perdu la vie dans la guerre en Ukraine, selon les experts, Moscou aurait déjà perdu près de la moitié de ses militaires de haut rang au combat.
Wolfgang Richter, expert en politique de sécurité de la Fondation Science et Politique (SWP), a vu plusieurs raisons à cela, dans un entretien avec t-online, il précise:
Elle peut déterminer d'où proviennent les sources des conversations radio et attaquer, ensuite, les postes de combat correspondants, où se trouvent également les généraux.
«D'autre part, les généraux sont très avancés sur la ligne de front», dit Richter – justement parce qu'il y a probablement des problèmes dans la chaîne de commandement et que les généraux sont sous la pression en vue d'un succès. L'expert militaire Gustav Gressel voit encore une autre raison: une erreur se fait sentir dans l'enseignement des officiers russes. Ils ne sont formés de manière approfondie à la tactique militaire qu'à partir du grade de major et d'une affectation dans des états-majors de bataillon, explique-t-il à t-online.
Les services secrets britanniques s'attendent également à ce que les problèmes de commandement et de personnel persistent. Les experts craignent donc que le président russe Vladimir Poutine ne décrète une mobilisation générale le 9 mai, le «Jour de la Victoire» sur l'Allemagne nazie, en 1945, et ne déclare officiellement la guerre à l'Ukraine.
Depuis des mois déjà, le gouvernement britannique publie régulièrement, et de façon inhabituellement ouverte, des informations des services secrets sur le déroulement de la guerre d'agression. Moscou accuse Londres de mener une campagne de désinformation ciblée. (mam/dpa)