Le patron du groupe paramilitaire russe Wagner, Evguéni Prigojine, a confirmé la percée ukrainienne près de Bakhmout, où ses hommes sont en première ligne, accusant l'armée régulière russe, qui tient les flancs, «d'avoir fui ses positions». Dans une vidéo, il dénonce également l'état-major russe qui cherche à «édulcorer la situation».
Peu avant ces nouvelles critiques virulentes du patron de Wagner, le ministère russe de la Défense avait assuré avoir repoussé la veille 26 attaques ukrainiennes sur un front long de 95 kilomètres dans le secteur de Soledar, ville située au nord de Bakhmout. Ces attaques impliquaient «plus de 1000 militaires et jusqu'à 40 chars».
Ce vendredi à Kiev, la vice-ministre ukrainienne de la Défense, Ganna Malyar, avait auparavant assuré que «nos forces de défense ont progressé de deux kilomètres près de Bakhmout». Et d'ajouter:
L'armée russe avait, quant à elle, opposé jeudi soir, un démenti à toute percée de ses défenses par les forces ukrainiennes après l'affirmation par un autre haut responsable ukrainien d'un recul des forces russes dans certaines zones proches de Bakhmout, après des contre-attaques des forces de Kiev.
Dans un entretien diffusé jeudi par la BBC, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait insisté sur le fait que Kiev avait encore besoin de temps et d'armes avant de lancer une contre-offensive d'ampleur très attendue. Evguéni Prigojine l'avait alors accusé d'être «malhonnête», affirmant que la contre-offensive ukrainienne «bat son plein».
Sur le front diplomatique, Volodymyr Zelensky doit rencontrer ce samedi à Rome le président italien Sergio Mattarella. Une rencontre du président ukrainien avec le pape François est également «possible», selon une source du Vatican.
La Chine a de son côté annoncé que l'ambassadeur chinois Li Hui, représentant spécial pour les affaires eurasiatiques, viendra discuter à partir de lundi en Ukraine, Pologne, France, Allemagne et Russie «d'un règlement politique de la crise ukrainienne». «Cela démontre pleinement que la Chine est fermement du côté de la paix», selon Wang Wenbin, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères (ag/ats)