Le Kremlin a qualifié l'évolution démographique en Russie de «catastrophique pour l'avenir de la nation». «Nous vivons dans le plus grand pays du monde et notre nombre diminue d'année en année», a affirmé vendredi le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, cité par l'agence de presse russe Tass. Selon Peskov, le taux de natalité en Russie est actuellement de 1,4 enfant par femme.
Cette situation est «comparable à celle des pays européens, du Japon et ainsi de suite, mais elle est catastrophique pour l'avenir de la nation». Peskov a poursuivi :
Aux yeux du Kremlin, le seul moyen d'y remédier est «d'augmenter le taux de natalité».
Le taux de natalité en Russie ne s'est pas situé à un niveau aussi bas depuis les années 1990. A l'époque, la profonde crise sociale et économique dans le pays avait entraîné une baisse du nombre de naissances. L'Etat russe tente depuis plus de deux décennies d'y remédier par des prestations sociales et des crédits à taux réduit pour les familles nombreuses, mais sans succès jusqu'à présent.
Depuis 2020, un grand nombre de morts du Covid-19, la fuite de centaines de milliers de personnes devant la mobilisation pour la guerre en Ukraine et une baisse de l'immigration vers la Russie ont également aggravé la situation.
Le porte-parole du Kremlin Peskov a toutefois rejeté toute responsabilité politique du président Vladimir Poutine dans la crise démographique. Les mesures visant à augmenter le taux de natalité n'auraient «pas d'effets immédiats». La situation «restera difficile pendant un certain temps», mais le gouvernement y travaille «très dur». La question est «l'une des priorités du président russe».