Plusieurs frappes russes ont visé Kiev dimanche à l'aube, les premières depuis fin avril, Vladimir Poutine menaçant de frapper de nouvelles cibles si les Occidentaux fournissent des missiles de longue portée à l'Ukraine.
Natalia, 72 ans, a été réveillée par les bombardements. Elle déclare: 👇
Selon des journalistes de l'AFP sur place, l'armée a installé un corridor de sécurité autour d'une cible interdite d'accès, une infrastructure ferroviaire. Un immeuble rose de dix étages a eu toutes ses vitres brisées.
Selon les forces aériennes ukrainiennes:
Peu après ces bombardements, le président russe a prévenu que Moscou frapperait de nouvelles cibles si les Occidentaux fournissent des missiles de longue portée à l'Ukraine, ce qui selon lui vise à «prolonger le conflit».
En cas de telles livraisons, la Russie frapperait «des sites que nous n'avons pas visés jusqu'à présent», a déclaré Poutine à la chaîne de télévision Rossiya-1, sans plus de détails.
Ces déclarations interviennent quelques jours après que les Etats-Unis ont annoncé leur décision de livrer à l'Ukraine des lance-roquettes multiples Himars d'une portée d'environ 80 kilomètres.
Les experts militaires soulignent que cette portée est légèrement supérieure à celle des systèmes analogues russes, ce qui permettrait aux forces de Kiev de frapper l'artillerie adverse en restant hors d'atteinte.
Dans le même temps dans l'est de l'Ukraine, des combats cruciaux se poursuivaient à Severodonetsk, au coeur de l'offensive russe dans le bassin minier du Donbass. Cette région orientale est sous le contrôle partiel de séparatistes prorusses depuis 2014 et Moscou espère la conquérir en intégralité.
Au cours des dernières heures, chacun des camps a revendiqué progresser à Severodonestk, la capitale administrative ukrainienne de la région de Lougansk.
Sur Telegram, Serguiï Gaïdaï, le gouverneur ukrainien de la région, a déclaré dimanche matin:
Les combats se poursuivent aussi sur les autres fronts. Selon le ministre ukrainien de la Défense, «la Russie continue de faire des efforts pour occuper tout notre Etat». Le Kremlin rêve, a assuré Oleksiï Reznikov, de «rassembler les terres» qu'il considère comme «siennes», y compris «la Pologne, les pays baltes, la Slovaquie et d'autres».
Crimée, Donbass, sud de l'Ukraine: au total, la Russie a triplé, depuis le début de l'invasion, la superficie de territoire ukrainien sous son contrôle atteignant 125 000 kilomètres carrés, soit 20% du pays, selon le président ukrainien Volodymyr Zelensky. (jga/ats)