Survols de drones au Danemark: pétrolier fantôme russe au large
Soupçonné d'être impliqué dans ces incursions, ce navire, sous sanctions de l'Union européenne, est immobilisé depuis plusieurs jours au large des côtes françaises. Battant pavillon du Bénin, il était resté au large des côtes russes du 14 septembre au 20 septembre avant de traverser la mer Baltique vers l'ouest.
Selon le site spécialisé The Maritime Executive, le navire baptisé «Pushpa» ou «Boracay» a pu servir de «plateforme de lancement» ou comme «leurre» lors des incursions de drones au Danemark, qui ont eu lieu du 22 au 25 septembre.
Ces survols ont mis le Danemark, qui accueille mercredi un sommet de l'Union européenne et jeudi un sommet européen élargi, sous forte pression de même que l'Europe confrontée à des tensions croissantes avec la Russie.
Parcours en détail
Dans le détail des données de VesselFinder, le pétrolier de 244 mètres de long, parti d'Inde début août, reste amarré au large du village russe d'Oust-Louga jusqu'au 18, date à laquelle il part vers le port russe de Primorsk, près de Saint-Petersbourg, de l'autre côté du golfe de Finlande. Il reste alors une dizaine d'heures au terminal pétrolier, avant de repartir vers l'ouest.
Le 22 septembre, premier jour de survol mystérieux de drones au-dessus d'aéroports danois, il arrive au large de la Pologne et la Suède, puis des côtes danoises. Le 23 septembre vers 03h00 GMT, il est repéré au sud de l'île danoise de Lolland, avant de naviguer vers le détroit du Grand Belt, qui longe le Danemark continental.
Le 25 septembre dans la nuit, il se trouve à quelque 160 km à l'ouest du Danemark, avant de mettre le cap à 12h35 GMT vers le canal de la Manche pour rejoindre l'Atlantique et poursuivre sa route vers le sud.
Le 28 septembre à 00h00 GMT, il change complètement de direction et se dirige vers les côtes françaises où il s'arrête au large de Saint-Nazaire (ouest).
A la suite d'un signalement de la Marine nationale, la justice française a ouvert une enquête judiciaire à son encontre pour «défaut de justification de la nationalité du navire/pavillon» et «refus d'obtempérer». (sda/ats/afp)