La Russie a lancé, mardi, depuis le Kazakhstan un satellite iranien d'observation sur fond d'inquiétudes. Certains responsables occidentaux craignent que Moscou ne l'utilise pour soutenir son offensive en Ukraine, ce que réfute Téhéran.
Le satellite de télédétection Khayyam a été lancé par une fusée Soyouz depuis le cosmodrome russe de Baïkonour à 7h52 (en Suisse), selon des images retransmises en direct par l'Agence spatiale russe Roscosmos.
Le satellite, nommé en l'honneur du poète et savant persan Omar Khayyam (1048-1131), a ensuite été placé sur orbite.
#Russia launches Iranian satellite from #Kazakhstan early Tuesday.
— The Unpublished (@minhnhat_vn) August 9, 2022
The launch comes amid fears Moscow might use it to improve its surveillance of military targets in #Ukraine pic.twitter.com/gOjN17q9NZ
Il a notamment pour but de «surveiller les frontières du pays», d'améliorer la productivité agricole, de contrôler les ressources hydriques et les catastrophes naturelles, selon l'Agence spatiale iranienne.
Pour les Etats-Unis, le programme spatial iranien est destiné à des fins militaires plus que commerciales, tandis que Téhéran maintient que ses activités aérospatiales sont pacifiques et conformes à une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU.
Cette fois, les autorités iraniennes ont, cependant, dû se défendre d'accusations de type différent, après que le quotidien américain The Washington Post a rapporté que la Russie «envisage d'utiliser le satellite pendant plusieurs mois» dans le cadre de son offensive en Ukraine avant d'en céder le contrôle ensuite à l'Iran.
«Tous les ordres liés au contrôle et à l'opération de ce satellite seront émis dès le premier jour et immédiatement après le lancement par des experts iraniens basés au ministère des Communications iranien», a affirmé dimanche l'Agence spatiale iranienne.
«Aucun pays tiers ne peut accéder aux données» envoyées par le satellite via un «algorithme de cryptage», a-t-elle assuré, en dénonçant des affirmations «fausses» du journal américain.
En octobre 2005, la Russie avait déjà lancé le premier satellite iranien, Sina-1, depuis le cosmodrome de Plessetsk (nord-ouest de la Russie). (ats/blg/afp/svp)