Singapour a exécuté par pendaison mercredi un homme condamné à mort pour le trafic d'un kilogramme de cannabis, ont annoncé les autorités. Celles-ci ont ignoré des appels de l'étranger à reconsidérer l'exécution et abolir la peine capitale dans la cité-Etat.
L'homme a été exécuté malgré l'appel lancé la veille par le Bureau des droits humains des Nations unies aux autorités singapouriennes pour «reconsidérer urgemment» la pendaison projetée du condamné.
Le milliardaire britannique Richard Branson, membre de la Commission mondiale sur la lutte contre les drogues, avait également exhorté lundi la cité-Etat à renoncer à l'exécution de Tangaraju Suppiah, estimant, à l'instar des défenseurs des droits humains et des membres de la famille de l'accusé, que ce dernier n'a jamais manipulé le cannabis pour lequel il a été condamné et dénoncent des failles dans le dossier.
Mais le ministère singapourien de l'Intérieur a réfuté mardi les assertions du célèbre homme d'affaires, l'accusant d'avoir «manqué de respect aux juges de Singapour et à notre système de justice pénale».
Tangaraju Suppiah a été condamné à la peine capitale en 2018 pour sa participation à un trafic portant sur 1.01 kilogramme de cannabis, le double de la quantité passible de la peine de mort à Singapour, l'un des pays les plus répressifs du monde en matière de stupéfiants. (ats/jch)