Les derniers événements au Soudan 👇:
Des manifestants se sont rassemblés dans les rues de la capitale Khartoum pour protester contre les arrestations. Et le mouvement ne date pas d'hier 👇.
Des milliers de partisans d'un pouvoir civil au Soudan défilent aujourd'hui à Khartoum, dans une démonstration de force en réponse à un sit-in qui réclame depuis six jours un gouvernement militaire pour sortir le pays, l'un des plus pauvres au monde, du marasme #AFP pic.twitter.com/GaKrfGqBiI
— Agence France-Presse (@afpfr) October 21, 2021
La semaine dernière, des dizaines de milliers de Soudanais ont défilé dans plusieurs villes pour soutenir le transfert complet du pouvoir aux civils et pour contrer un sit-in rival de plusieurs jours devant le palais présidentiel dans la capitale Khartoum, qui exigeait un retour au «régime militaire».
L'Association des professionnels, l'un des fers de lance de la révolte qui a mis fin, en 2019, à 30 ans de dictature du président Omar el-Béchir, a appelé les Soudanais à la «désobéissance» face à un «coup d'Etat». Cette coordination a lancé son appel sur Twitter, malgré la coupure d'Internet.
Selon des analystes, les récentes manifestations de masse témoignent d'un fort soutien à une démocratie dirigée par des civils, mais les manifestations de rue risquent d'avoir peu d'impact sur les puissantes factions qui font pression pour un retour au régime militaire.
Le pays connaît une transition précaire entachée de divisions politiques et de luttes de pouvoir depuis l'éviction du président Omar el-Béchir en avril 2019. Depuis août 2019, le pays est dirigé par une administration composée de civils et de militaires chargée de superviser la transition vers un régime entièrement civil.
Le principal bloc civil, les forces pour la liberté et le changement (FFC), qui a mené les manifestations anti-Béchir en 2019, s'est scindé en deux factions opposées.
«Nous renouvelons notre confiance dans le gouvernement, le premier ministre Abdallah Hamdok, et dans la réforme des institutions de transition, mais sans ordre ni imposition», a détaillé Yasser Arman, leader du FFC, samedi à Khartoum.
Hamdok a précédemment décrit les divisions dans le gouvernement de transition comme la «crise la plus grave et la plus dangereuse» à laquelle est confrontée la transition.
Samedi, le premier ministre a démenti les rumeurs selon lesquelles il avait accepté un remaniement ministériel, les qualifiant de «non exactes». Il a également «souligné qu'il ne monopolisait pas le droit de décider du sort des institutions de transition».
Les tensions entre les deux parties existent depuis longtemps, mais les divisions se sont exacerbées après le coup d'Etat manqué du 21 septembre 👇.
Soudan : Une tentative de coup d'Etat se serait déroulée ce mardi selon les autorités. Le coup de force manqué aurait été mené par des partisans de l'ex-président Omar El-Béchir renversé en 2019. pic.twitter.com/wHGxZlZ047
— TV5MONDE Info (@TV5MONDEINFO) September 21, 2021
Samedi, l'envoyé spécial des Etats-Unis pour la Corne de l'Afrique, Jeffrey Feltman, a rencontré conjointement Hamdok, le président de l'organe dirigeant du Soudan, le général Abdel Fattah al-Burhan, ainsi que le commandant paramilitaire Mohamed Hamdan Daglo.
Les Etats-Unis se disent «profondément inquiets» par les annonces de prise de pouvoir par des militaires. (jah/ats)