«J'aurais clairement préféré aller ailleurs». A l'image du biathlète suédois, Sebastian Samuelsson, de nombreux sportifs ont assumé leur peu de goût pour la Chine, hôte des JO 2022, pour divers raisons 👇
«Je trouve cela dommage, ce n'est pas un pays qui a une culture de ski», expliquait en novembre la Française, Perrine Laffont, championne olympique de ski de bosses en 2018. «On est allés en Chine pour la première fois en 2017, on a vu les stations de ski se construire pour les JO.» Le biathlète Quentin Fillon-Maillet, leader du classement général de la Coupe du monde, abonde:
La Chine part en effet de loin: 👇
«J'ai vu une station de ski se créer de toutes pièces, chose qui n'est vraiment pas écologique alors qu'il y a des stations et des infrastructures toutes prêtes dans d'autres pays. Il n'y a pas de neige, cela n'a pas de sens», regrettait aussi Laffont.
Et au milieu une piste de ski!
— Julien Thorens (@JulienThorens) January 29, 2022
Voilà à quoi ressemble le site de #yanqing où se dérouleront les épreuves de ski alpin de #Beijing2022.
Photo prise ce matin en arrivant à Pékin! ✈️🇨🇳@RTSsport @RTSinfo#Olympics2022 pic.twitter.com/McxJLyChuy
La région des sites olympiques est connue pour sa sécheresse hivernale, il n'y tombe presque jamais de neige malgré le froid. Les Jeux vont dépendre entièrement de la neige artificielle, dont la production est coûteuse en eau et en énergie. Pékin a assuré que l'électricité consommée lors des JO serait entièrement d'origine renouvelable (éoliennes, panneaux solaires, etc.).
«J'aurais clairement préféré aller ailleurs. Je ne pense pas que nous devrions organiser des championnats ou des Jeux dans ce genre de pays», cinglait Sebastian Samuelsson, il y a quelques mois dans une interview à la télévision publique suédoise (SVT).
Face aux violations des droits de l'Homme dans la province du Xinjiang, plusieurs pays ont décidé un boycott diplomatique des Jeux, dont les Etats-Unis, l'Australie, le Royaume-Uni, le Canada ou encore le Japon. Un sujet qui interpelle certains sportifs, sans qu'ils n'aillent plus loin face aux enjeux importants pour leur carrière.
Le Canadien Mikael Kingsbury, champion olympique 2018 de ski de bosses, témoigne:
«On discute de la Chine en équipe, on discute avec Amnesty Norway pour avoir plus d'infos sur ce qu'il se passe», explique le champion du monde de slalom norvégien, Sebastian Foss-Solevaag.
«On réfléchit à ce que l'on peut faire. Mais notre conclusion est que rien de bon n'est arrivé avec les boycotts. Si tu boycottes, c'est personnel, tu ne seras pas là mais tu ne feras pas avancer les choses. Donc le boycott n'est pas une option, on réfléchit à d'autres choses. J'espère me concentrer sur le ski mais on est conscient des gros problèmes en Chine.» (jug/ats)