Alors que la pandémie a déjà fauché plus de cinq millions de vies dans le monde depuis fin 2019, l'arrivée durant la semaine écoulée du variant Omicron a été jugée «préoccupante» par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Identifié en Afrique du Sud, il a poussé de nombreux pays à fermer leurs frontières à l'Afrique australe alors qu'ils venaient parfois à peine de se rouvrir au monde. Et pourtant 👇.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) est venue au secours des pays africains, demandant «que les frontières restent ouvertes» et appelant les autres pays à «adopter une approche scientifique», basée sur «l'évaluation des risques». Se jugeant déjà «punie» pour avoir révélé l'existence d'Omicron, l'Afrique du Sud a demandé la levée «immédiate et urgente» des restrictions de voyage. Le Malawi, également concerné, a dénoncé des restrictions de voyage relevant de «l'afrophobie».
Dans l'immédiat, le prestigieux hôpital Bambino Gesù de Rome a publié une première «image» du variant Omicron, qui montre qu'il présente beaucoup plus de mutations que le variant Delta actuellement dominant. A toutes fins utiles, voici 👇.
Dans l'immédiat, la présidente de l'Association médicale sud-africaine, Angelique Coetzee, qui a traité une trentaine de cas du nouveau variant, a indiqué dimanche que ces patients souffraient de «symptômes légers».
En Suisse, l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) a annoncé, dimanche soir, un premier cas probable chez une personne revenue d'Afrique du Sud il y a environ une semaine. Ailleurs dans le monde 👇:
Face à cette propagation, le gouvernement britannique, qui occupe en ce moment la présidence tournante du G7 (l'Allemagne, le Canada, les Etats-Unis, la France, l'Italie, le Japon, le Royaume-Uni et l'Union européenne), a convoqué pour lundi «une réunion d'urgence» des ministres de la Santé.
Le nouveau variant B.1.1'529 représente un risque «élevé à très élevé» pour l'Europe, selon l'agence de santé de l'Union européenne.
Avant même son apparition, le continent affrontait une flambée épidémique liée au variant Delta, avec le rétablissement de restrictions sanitaires pas toujours bien acceptées comme aux Pays-Bas, dans les Antilles françaises ou en Suisse. Cette dernière a néanmoins largement validé dimanche le pass sanitaire.
Selon le groupe d'experts de l'OMS, les données préliminaires suggèrent que le variant Omicron présente «un risque accru de réinfection» par rapport aux autres variants. Jamais un variant n'avait provoqué autant d'inquiétude dans le monde depuis l'émergence de Delta, déjà très contagieux.
Aux Etats-Unis, qui venaient tout juste de se rouvrir au monde entier début novembre, les frontières seront fermées à partir de lundi aux voyageurs venant de huit pays d'Afrique australe.
Du côté des fabricants de vaccins, AstraZeneca comme Pfizer-Biontech, Moderna et Novavax se sont déclarés confiants dans leur capacité à combattre la souche Omicron.
Il faudra «plusieurs semaines» pour comprendre le niveau de transmissibilité et de virulence du nouveau variant, a toutefois souligné vendredi l'OMS.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a estimé à «deux à trois semaines» ce délai, appelant dimanche à redoubler de précautions sanitaires pour «gagner du temps» durant cette «course contre la montre».
Près de 54% de la population mondiale a reçu au moins une dose de vaccin contre le Covid-19, mais seulement 5.6% dans les pays à faible revenu, selon le site Our World in Data. (jah/ats)