Vous avez peut-être connu de grosses périodes de découragement par rapport à votre couple, parce qu'il ne vous donnait pas entière satisfaction. Eh bien, rassurez-vous: c'est tout à fait normal. C'est la science qui le dit - et en plus, on peut même prévoir ces fameuses «baisses de régime».
Une étude de l'université de Berne, publiée mardi dans la revue Psychological Bulletin, est parvenue à identifier différents stades typiques d'évolution de la satisfaction à l'égard de son partenaire. Parmi les facteurs importants à prendre en compte: la durée depuis laquelle vous êtes en couple et la période de vie dans laquelle vous vous trouvez.
C'est quoi alors, le moment où l'on risque d'être le plus insatisfait? Selon les trois chercheuses à l'origine de l'étude, la satisfaction dans son couple atteint son niveau le plus bas à l'âge de quarante ans, et après dix ans de vie de couple.
La quarantaine est un passage critique pour les couples en raison de la «midlife crisis», note encore Janina Larissa Bühler. D'ailleurs, elle constate aussi que les couples avec enfants sont généralement moins satisfaits de leur relation que ceux qui n'en ont pas.
Des études précédentes ont déjà suggéré que la satisfaction dans les partenariats diminue considérablement après les premiers mois et les premières années de vie commune. C'est la fameuse thèse «Honeymoon is over» (en français: «La lune de miel est finie»), qui veut que fonder une famille et vivre ensemble longtemps sonne la fin de la période idyllique d'un couple.
L'étude bernoise semble confirmer cette hypothèse: la satisfaction atteint son point le plus bas après les dix premières années de partenariat.
Tout n'est pas perdu, et heureusement! «Les résultats montrent également que le point bas n'est que temporaire», rassure Janina Larissa Bühler. Même s'il ressort que le «creux des dix ans» est bien réel, il serait toutefois passager.
La satisfaction repart en effet à la hausse jusqu'aux vingt ans de vie commune. Ensuite, une nouvelle mais légère baisse se manifeste. Au-delà de 65 ans, une stabilisation «à un niveau relativement élevé» est observée.
Selon les chercheuses, cela confirme la tendance souvent mentionnée dans la littérature scientifique, qui veut que les personnes âgées aient une plus grande propension à préserver leurs relations de longue date.
Qui plus est, l'étude révèle que la satisfaction générale des sujets est relativement élevée: elle n'est jamais tombée en-dessous de 77% de la valeur maximale possible.
Selon Janina Larissa Bühler, les résultats de cette étude sont intéressants à plus d'un titre.
La scientifique ajoute que ces résultats seront utiles pour stimuler de futures recherches, afin de développer davantage les programmes soutien pour les couples à différents stades de la vie.