Désormais abandonnés depuis que le dictateur s'est réfugié en Russie, le palais et la résidence présidentielle de Bachar al-Assad ont été envahis à Damas, dimanche 8 décembre, par des insurgés venus célébrer la fin de son règne.
Après que des rebelles de la milice Hayat Tahrir al-Cham ont pris d'assaut le palais de Bachar al-Assad ce dimanche, de plus en plus de civils se sont aventurés dans la résidence. Un palais gigantesque, construit sur une colline, le mont Mezzeh, et surplombant la ville. Le domaine consiste en trois immeubles de six étages, dont le bâtiment principal couvre à lui seul 31 500 m². Outre les espaces occupés par le dictateur et sa famille, le palais comprend également un hôpital privé présidentiel, ainsi que le siège de la Garde républicaine.
À l’intérieur, d’innombrables tableaux et affiches à l’effigie du dictateur jonchent le sol en marbre. Avec son abondance de produits de luxe, le palais est livré au pillage. Les habitants emportent des meubles, des téléviseurs, de la vaisselle ou encore des sacs de marques, tandis que d’autres se prennent en photo ou déambulent simplement dans les immenses couloirs abandonnés par leurs propriétaires.
Ces images témoignent de l’opulence dans laquelle vivait l’ancien dirigeant syrien. Selon un rapport du Département d’État américain, Bachar al-Assad posséderait une fortune estimée entre un et deux milliards de dollars. La résidence et le palais, distants de deux kilomètres, étaient strictement interdits d’accès à la population.
D'autres vidéos circulant sur les réseaux sociaux prétendent révéler la collection de voitures de luxe de l'ancien despote. Dans un garage couvert, on peut y voir une cinquantaine de Bentleys, Ferraris et autres Lamborghinis. Il semblerait également que de longs tunnels d’évasion, des bunkers et des pièces sécurisées soient dissimulés sous le palais, et s'enfoncent à l’intérieur de la colline. Commandé par Hafez al-Assad, le père de Bachar al-Assad, le palais a été construit entre 1985 et 1990 pour un coût d’un milliard de dollars.
La chute de Bachar al-Assad, qui a régné d'une main de fer sur la Syrie pendant 24 ans, représente un espoir de libération pour un pays profondément meurtri par la guerre civile. Depuis 2011, le conflit a causé la mort de près d’un demi-million de personnes.
(traduit par sbo)