Malgré les appels à la fin des hostilités émis par la communauté internationale, les deux ennemis jurés ne montrent aucun signe d'apaisement dans la confrontation militaire qui les oppose depuis vendredi, quand Israël a lancé une offensive sans précédent contre l'Iran avec l'objectif affiché de l'empêcher de se doter de la bombe atomique.
Après une nouvelle vague de frappes israéliennes qui a touché la télévision nationale iranienne, les deux pays ont activé dans la nuit leurs systèmes de défense anti-aérienne et les capitales étrangères semblent se préparer à une poursuite de l'escalade.
La Chine, via son ambassade, a pressé ses ressortissants à quitter Israël au plus vite tandis que les Etats-Unis ont annoncé déployer des «ressources supplémentaires» au Moyen-Orient pour y renforcer leur «dispositif défensif», selon le ministre de la Défense Peter Hegseth.
Le porte-avions américain Nimitz, qui croisait en mer de Chine méridionale, a mis le cap à l'ouest et prend la direction du Moyen-Orient, selon le Pentagone.
«Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement», a déclaré Donald Trump, qui va quitter le sommet des pays riches du G7 prématurément, dès lundi soir, pour se consacrer à l'évolution du conflit.
Les Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique, ont annoncé une «neuvième salve d'attaque combinée de drones et missiles (qui) se poursuivra sans interruption jusqu'à l'aube».
Les sirènes d'alerte ont retenti à deux reprises mardi à l'aube dans plusieurs points d'Israël, notamment dans le nord, après que l'armée a annoncé avoir «identifié des missiles lancés depuis l'Iran vers le territoire de l'Etat d'Israël». Mais dans les deux cas, les habitants ont été autorisés à quitter les abris quelques instants plus tard.
Selon le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, les représailles iraniennes ont fait au moins 24 morts depuis vendredi.
Du côté iranien, les frappes israéliennes, qui ont visé des centaines de sites militaires et nucléaires, ont fait au moins 224 morts et plus d'un millier de blessés depuis vendredi, selon un bilan officiel établi dimanche.
Trois secouristes du Croissant-Rouge iranien ont été tués lundi à Téhéran dans un bombardement durant leur travail, a annoncé l'organisation.
Le Grand Bazar, le principal marché de Téhéran, est resté fermé lundi. Les rues de la capitale étaient pour la plupart désertes, les magasins fermés à l'exception de quelques épiceries, et de nombreux automobilistes faisaient la queue aux stations-service. (ats)