International
taïwan

Taïwan: la présidente salue les soutien des Américains

La présidente taïwanaise remercie les Américains pour leur soutien

epa10560567 U.S. House speaker Kevin McCarthy (R) and Taiwanese President Tsai Ing-wen shake hands after holding a press conference following a bilateral meeting at the Ronald Reagan Presidential Libr ...
Les deux alliés se sont entretenus devant une ancienne version de l'avion présidentiel Air Force One de Ronald Reagan.Image: sda
Pékin n'a pas tardé à tenir sa promesse de répondre à la visite américaine de la dirigeante taïwanaise de manière déterminée.
06.04.2023, 05:3706.04.2023, 06:42
Plus de «International»

La présidente taïwanaise Tsai Ing-wen a salué mercredi le «soutien indéfectible» des Etats-Unis à l'île lors de sa rencontre en Californie avec le président de la chambre américaine des représentants Kevin McCarthy.

Ton prudent

Dans ce contexte inflammable, le dirigeant républicain a adopté un ton prudent. Il a assuré que la relation entre Taïpei et Washington était «plus forte» qu'elle ne l'a jamais été.

«Leur présence et leur soutien indéfectible rassurent le peuple taïwanais. Nous ne sommes pas isolés, nous ne sommes pas seuls»
Tsai Ing-wen

La Chine considère que l'île démocratique et autonome de Taïwan est une de ses provinces à reprendre, en privilégiant une «réunification pacifique», mais sans exclure d'employer la force. Au nom de son principe d'«une seule Chine», aucun pays n'est censé entretenir de liens officiels avec Pékin et Taïpei en même temps.

Seuls treize Etats reconnaissent encore Taïwan, dont le Belize et le Guatemala, pays d'Amérique latine que la présidente a visités ces derniers jours pour cimenter la relation avec ses rares alliés officiels, après une première étape à New York.

Ambiguïté stratégique

Mais les Etats-Unis entretiennent une «ambiguïté stratégique» de longue date sur la question taïwanaise. Washington reconnaît Pékin depuis 1979, mais reste l'allié le plus puissant de la péninsule, ainsi que son principal fournisseur d'armes.

Le soutien à l'île est l'un des rares points de consensus entre les deux partis au congrès américain. Sous le mandat de Tsai Ing-wen, Taïwan s'est rapproché des Etats-Unis.

«L'amitié entre les peuples taïwanais et américain revêt une grande importance pour le monde libre et est essentielle au maintien de la liberté économique, de la paix et de la stabilité régionale»
Kevin McCarthy

Le président de la chambre des représentants, qui souhaitait initialement se rendre sur le sol taïwanais, a évité d'évoquer directement la Chine aux côtés la dirigeante de l'île mais s'est montré plus direct lors d'une conférence de presse après la rencontre.

Visite à Taïwan pas exclue

«Il n'y a pas lieu de prendre des mesures de rétorsion», a-t-il plaidé. Mais «la Chine ne va pas me dire où je peux aller ni à qui je peux m'adresser», a-t-il ajouté, sans exclure une future visite sur l'île.

Il a également appelé à «continuer les ventes d'armes à Taïwan», qui sont, selon lui, le «meilleur moyen» d'empêcher une invasion chinoise de l'île:

«C'est une leçon essentielle que nous avons tirée de l'Ukraine, à savoir que l'idée de simples sanctions à l'avenir n'arrêtera personne»
Kevin McCarthy

L'administration du président américain Joe Biden a aussi tenté de calmer le jeu. Mercredi, le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a souligné qu'il ne s'agissait que d'un «transit» de la dirigeante taïwanaise sur le territoire américain et non d'une visite officielle. Il a appelé Pékin à ne pas se servir de l'entretien comme «excuse» pour «faire monter les tensions». (ats/jch)

La Chine diffuse une vidéo d'une invasion de Taïwan: bluff ou menace?
Video: watson
0 Commentaires
Comme nous voulons continuer à modérer personnellement les débats de commentaires, nous sommes obligés de fermer la fonction de commentaire 72 heures après la publication d’un article. Merci de votre compréhension!
«J'ai vu un juge suisse dormir au Tribunal»
Donald Trump qui pique du nez sur le banc des accusés? L'affaire a provoqué l'hilarité des journalistes américains. Pourtant, au tribunal, une attaque de paupières est loin d'être rarissime. Témoignages d'habitués du barreau.

Faire l'objet de 34 actes d'accusation, risquer dix ans de taule, tout en aspirant à diriger le monde libre? La perspective a de quoi causer quelques nuits blanches. Pas étonnant que Donald Trump, alors que son procès pénal historique s'ouvrait ce lundi à Manhattan, ait profité de la sélection des jurés pour rattraper quelques heures de sommeil. On précise: aurait profité. Car, en fait, nous n'en savons rien. La «rumeur» est partie d'une chroniqueuse judiciaire du New York Times, assise dans la salle d'audience.

L’article