Facebook ferme les yeux sur les publications (scandaleuses) des stars
Nom de code : XCheck. Un programme secret que la société de Mark Zuckerberg aurait bien aimé ne jamais avoir à révéler. Selon des documents révélés par le Wall Street Journal (WSJ), le géant américain a construit un système qui exempterait des utilisateurs jugés «VIP» (artistes, célébrités, journalistes) de devoir respecter les règles de la plateforme.
Qui sont les personnalités publiques concernées?
Quelques membres de cette «liste blanche»:
- La star du PSG, Neymar Jr;
- L’ancien président américain Donald Trump;
- Son fils Donald Trump Jr;
- La sénatrice américaine démocrate Elizabeth Warren;
- Doug The Pug (un chien carlin aux 6 millions de followers);
- Ou encore... Mark Zuckerberg, lui-même.
Les publications qui ont été exemptées de «punition»
A travers XCheck, Facebook aurait protégé des personnalités publiques dont les publications contenaient du harcèlement ou de l'incitation à la violence. Des violations qui entraîneraient normalement des sanctions pour les utilisateurs «lambda». Des exemples:
- En 2019, le programme a permis à la star du football Neymar de montrer des photos nues d’une femme, qui l’avait accusé de viol, à des dizaines de millions de ses fans avant que le contenu ne soit supprimé par Facebook.
- D'autres comptes inscrits sur la liste blanche ont pu librement partager des affirmations pertinemment fausses, comme le fait que les vaccins contre le Covid-19 sont mortels;
- Ou encore, que l'ex candidate à la Maison-Blanche, Hillary Clinton, avait couvert des «réseaux pédophiles»;
- Et que le président de l'époque, Donald Trump, avait qualifié tous les réfugiés demandant l'asile «d'animaux». Trump aurait bénéficié du programme pendant les deux années avant sa suspension officielle du réseau social.
5,8 millions d'utilisateurs VIP auraient bénéficié de XCheck
Dans un document confidentiel également obtenu par le WSJ, les dirigeants de Facebook semblent faire preuve d’un cynisme certain vis-à-vis de leur programme XCheck:
Le Wall Street Journal estime que le nombre d’utilisateurs inclus dans XCheck était de 5,8 millions jusqu’en 2020. (jch)
