L'entreprise américaine veut en faire davantage pour «retirer les fausses affirmations circulant sur Facebook et Instagram à propos du Covid-19 et des vaccins en général pendant la pandémie», a-t-elle indiqué dans un communiqué ce lundi 8 février. Pour ce faire, le géant des réseaux sociaux renforcera les informations soutenant les campagnes nationales de vaccination tout en supprimant, désormais, l'entièreté des publications contenant de fausses allégations sur le sujet.
Les messages affirmant que le Covid-19 a été fabriqué par des humains, que les vaccins ne sont pas efficaces, qu’il est moins dangereux d’attraper la maladie que de se faire vacciner ou encore que les vaccins sont toxiques ou causent l’autisme ne pourront bientôt plus circuler sur la plate-forme.
Concernant les administrateurs de groupes, Facebook affirme les avoir tous informés qu’ils devront, désormais, approuver les messages des membres faisant de la désinformation. Dans le cas où, malgré l'avertissement, les utilisateurs partagent ce genre de publication, leur profil sera supprimé. Si ces derniers agissent sur Instagram, qui rappelons-le est une propriété de Facebook, leur compte sera plus difficile à trouver, a ajouté le réseau social.
La lutte contre la désinformation reste une problématique majeure chez Facebook. Les groupes qui y naissent sont réputés pour créer d'importantes chambres d'écho en matière de fake news, et encore plus en cette période de pandémie qui voit émerger une montée en puissance des communautés complotistes et anti-vaccins.
Mais ce n'est pas la première fois que le géant californien présente des politiques luttant contre ce phénomène. Le 16 avril 2020, Les Echos rapportait qu'il était d'ailleurs devenue le premier réseau social à se doter d'un mécanisme rétroactif envoyant des alertes aux utilisateurs qui participaient à de fausses informations sur le coronavirus. Mais deux semaines plus tard, une étude américaine révélait les nombreux dysfonctionnements du système de modération.
A ce jour, la désinformation concernant les vaccins ne désemplit pas sur Facebook, notamment car, comme l'explique le Huffington Post, «l'algorithme est conçu pour maximiser l'engagement des utilisateurs et, par extension, les revenus publicitaires». En clair: si un utilisateur suit ne serait-ce qu'un seul des comptes anti-vaccins disponibles ou ne réalise qu'une simple recherche dédiée, le réseau social lui en propose, par principe, toujours plus. (afp/mndl)