«Début mars, le gouvernement américain disposait d'informations sur un projet d'attentat terroriste à Moscou, visant potentiellement de grands rassemblements, y compris des concerts, et Washington a partagé ces informations avec les autorités russes», a déclaré vendredi une porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain.
L'ambassade américaine en Russie avait, pour sa part, averti il y a deux semaines ses citoyens qu'elle «suivait de près des informations selon lesquelles des extrémistes ont des plans imminents de cibler des manifestations importantes».
Après l'avertissement américain, les cercles pro-russes avaient dénoncé ce qu'ils jugeaient être de la propagande, rapporte le New York Times. Il y a quelques jours seulement, le 19 mars, le président Vladimir Poutine s'est exprimé. Il a qualifié les déclarations diffusées en Occident sur la possibilité d'attentats terroristes «de véritable chantage», selon l'agence de presse publique russe Ria.
Lors d'une rencontre avec les services secrets du FSB, le maître du Kremlin aurait fait état des «récentes déclarations provocatrices d'une série de structures officielles occidentales sur la possibilité d'attentats terroristes en Russie».
Le ministère russe des Affaires étrangères a déclaré début mars que l'alerte américaine était connue et qu'il était en contact avec les autorités américaines et européennes. Le journaliste américain de CNN Alex Marquardt a écrit sur la plateforme X que, d'après ses recherches, il existait déjà depuis novembre des indications sur des projets d'attentats de groupes terroristes islamistes en Russie.
Un jour avant l'avertissement de l'ambassade américaine, le service de sécurité russe FSB avait déclaré avoir tué des militants de l'Etat islamique (EI) qui planifiaient une «attaque terroriste» contre une synagogue de Moscou. Selon Reuters, la cellule de l'EI, une branche afghane du groupe, aurait été active dans la région russe de Kaluga. (ats/vz/t-online)