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Le terroriste et principal accusé des attentats du 13 novembre 2015 est interrogé pour la première fois sur ses agissements. Une brochette de punchlines pour résumer.
09.02.2022, 16:3209.02.2022, 17:24
Le procès des attentats du 13 novembre se poursuit. Aujourd'hui, place à l'audition de Salah Abdeslam qui portera sur ses activités précédant les attentats et le voyage en Syrie de son frère et notamment sur l'aide qu'il aurait pu lui apporter.
Le dernier survivant du commando a également été questionné sur son activité à Molenbeek, au café Les Béguines que son frère tenait. Dans un suivi de Ouest France, il est aussi question de son rapide voyage en Grèce, avec Ahmed Dahmani, soupçonné d'être le logisticien des attentats. Florilège de ses réponses.
Sa déclaration spontanée pour lancer l'audience:
«Je tenais à dire, aujourd'hui, que je n'ai tué et blessé personne. Même une égratignure. Depuis le début de cette affaire, on a cessé de me calomnier»
En ce qui concerne les peines «sévères» pour les affaires de terrorisme:
«A l'avenir quand un individu sera dans un métro avec une valise explosive, et qu'au dernier moment, il voudra faire marche arrière, il saura qu'il n'aura pas le droit de faire ça, car il sera enfermé et humilié»
Sur son adhésion à l'Etat islamique (EI):
«Le monde occidental impose son idéologie au reste du monde. (...) Pour nous, les musulmans, c'est une humiliation»
A propos des attaques sur sol européen:
«S'ils ont touché des civils, c'était pour marquer les esprits»
Sur l'attentat du musée de Bruxelles en 2014:
«Chaque chose à sa raison»
Abdeslam accuse François Hollande:
«C'est à cause de lui, aujourd'hui, qu'on est là»
A propos de son allégeance à l'EI:
«48 heures avant les attentats»
...Et il s'emmêle les pinceaux:
«48 heures avant les attentats. J'ai prêté allégeance, sans prêter allégeance, sans même le savoir»
Sur son voyage en Grèce:
«C'était un road-trip, on avait de l'argent à gaspiller, on voulait souffler un petit peu. Pour vous, tout est lié à l'Etat islamique, mais il y a une vie à côté»
A propos du retour de son frère de Syrie:
«On lui a dit: tu retournes en Belgique, tu attends et tu nous seras utile. Je suis sûr à 2000% qu'il ne savait rien à ce moment-là»
Salah Abdeslam au président:
«Ce que je peux vous dire c'est que je ne suis pas un danger pour la société»
Sur ses prétendues envies de voyage en Syrie:
«Il y a des balances qui racontent n'importe quoi. Il n'y a pas de projet de Syrie»
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