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Texas: elles portent plainte contre les lois anti-avortements

Elles portent plainte contre les lois anti-avortements au Texas

Des manifestants se rassemblent à Austin, au Texas, à la suite de l'annulation de l'arrêt Roe v. Wade, en juin dernier.
Des manifestants se rassemblent à Austin, au Texas, à la suite de l'annulation de l'arrêt Roe v. Wade, en juin dernier.Image: sda
La vice-présidente américaine Kamala Harris leur a apporté son soutien.
08.03.2023, 05:4208.03.2023, 06:19
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Cinq habitantes du Texas, qui se sont vu refuser des interruptions de grossesse malgré de graves complications, ont porté plainte lundi soir contre les lois anti-avortements en vigueur dans l'Etat conservateur.

«Il s'agit de la première plainte déposée par des femmes ayant essuyé des refus d'IVG depuis que la Cour suprême des Etats-Unis a dynamité, en juin, le droit à l'avortement»
L'organisation Center for Reproductive Rights, qui représente les plaignantes.

Elle «contient des témoignages effrayants, directs, de femmes qui ont failli perdre la vie après un refus de soins», s'est émue Kamala Harris, la vice-présidente des Etats-Unis:

«Ces femmes désiraient mener leur grossesse à terme, mais avaient découvert lors d'examens médicaux que leur foetus n'était pas viable.»

Dans leur plainte, elles assurent que leurs médecins ont refusé de pratiquer des avortements malgré les risques d'hémorragie et d'infection. Elles imputent leurs réticences aux différentes lois interdisant d'avorter au Texas, dont l'une prévoit jusqu'à 99 ans de prison pour les médecins bravant l'interdiction.

Septicémie

Ces lois prévoient des exceptions en cas «de danger de mort ou de grave handicap pour la mère», mais, selon les plaignantes, elles sont trop floues.

L'une d'elles, âgée de 35 ans, a vu sa poche des eaux se rompre à 17 semaines de grossesse, bien trop tôt pour que le foetus survive. Son hôpital a toutefois attendu qu'elle montre des signes d'infection, trois jours plus tard, avant d'expulser le foetus.

Selon la plainte, elle a fait une septicémie, a passé plusieurs jours en soins intensifs et a perdu une de ses trompes à cause de ce refus de soin.
L'organisation Center for Reproductive Rights, qui représente les plaignantes.

Une autre était enceinte de jumeaux, quand elle a appris que l'un des deux foetus n'était pas viable. Malgré les risques pour sa propre santé et le développement de l'autre foetus, le personnel médical n'a pas voulu procéder à l'avortement du foetus non viable. Elle a dû se rendre dans le Colorado, à ses frais, pour obtenir cette intervention.

L'une des plaignantes a découvert, à 18 semaines de grossesse, que son foetus n'avait pas de crâne et ne pourrait pas survivre. Elle a dû se rendre à Seattle pour obtenir une interruption de grossesse.

Contrairement aux autres plaintes déposées par des médecins ou des associations depuis juin, ce recours des cinq femmes ne s'attaque pas à l'interdiction d'avorter, mais réclame à la justice de «clarifier l'étendue des exceptions». (ats/jch)

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