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100 000 Israéliens dans la rue pour réclament la fin de la guerre à Gaza

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100 000 Israéliens dans la rue réclament la fin de la guerre à Gaza

La foule est descendue dans les rues de Tel-Aviv samedi pour appeler à la fin des violences à Gaza.
09.08.2025, 23:0209.08.2025, 23:06
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Des dizaines de milliers de manifestants sont descendus samedi à Tel-Aviv pour appeler à la fin de la guerre dans la bande de Gaza, au lendemain de l'annonce du plan israélien pour la conquête de la ville de Gaza, la plus grande du territoire palestinien.

Après 22 mois de guerre, le Premier ministre Benjamin Netanyahu est confronté à une très forte pression en Israël et de l'étranger pour mettre fin à son offensive dans la bande de Gaza, où plus de 2 millions de Palestiniens sont menacés d'une «famine généralisée», selon l'ONU.

Selon le plan validé par le cabinet de sécurité israélien, l'armée «se prépare à prendre le contrôle de la ville de Gaza», une agglomération en grande partie détruite dans le nord du territoire, «tout en distribuant une aide humanitaire à la population civile en dehors des zones de combat».

Samedi à Tel-Aviv, les journalistes de l'AFP présents sur place ont estimé à des dizaines de milliers le nombre des manifestants, le Forum des familles des otages faisant état de 100 000 participants. Les autorités n'ont pas fourni d'estimation officielle.

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Les manifestants brandissaient des pancartes et des photos des otages toujours détenus dans le territoire palestinien, exhortant le gouvernement à obtenir leur libération.

Shahar Mor Zahiro, un proche d'un otage tué, dans un message direct au premier ministre, a déclaré:

«Si vous envahissez certaines parties de Gaza et que les otages sont tués, nous vous poursuivrons sur les places publiques, pendant les campagnes électorales et à tout moment et en tout lieu.»

Le Hamas, qui retient toujours 49 otages, dont 27 sont présumés morts, a affirmé vendredi que la décision israélienne d'occuper la ville de Gaza signifiait le «sacrifice» de ces otages enlevés lors de l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien contre Israël le 7 octobre 2023.

Les familles des otages et les militants israéliens en faveur de la paix avec les Palestiniens réclament un cessez-le-feu avec le Hamas pour obtenir la libération des derniers captifs.

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Mais au sein du gouvernement de Benjamin Netanyahu, l'aile dure de la droite israélienne et leurs partisans veulent continuer à occuper et annexer plus de territoires palestiniens, faisant fi des critiques internationales.

Outre le désarmement du Hamas et le retour «de tous les otages, vivants et morts», le plan vise à démilitariser la bande de Gaza et la placer sous contrôle israélien avant la mise en place «d'une administration civile» qui ne serait «ni le Hamas, ni l'Autorité palestinienne», a précisé vendredi le bureau de Benjamin Netanyahu. Le premier ministre a assuré sur X:

«Nous n'allons pas occuper Gaza, nous allons libérer Gaza du Hamas»

A la suite de l'annonce de ce plan, le Conseil de sécurité de l'ONU tiendra dimanche à 10h00 une réunion d'urgence sur Gaza, selon plusieurs sources diplomatiques.

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De l'Allemagne, pourtant l'un des plus fidèles alliés d'Israël, à l'Union européenne, en passant par la France, la Chine, la Russie et de nombreux pays musulmans, l'annonce de ce plan a suscité la réprobation internationale.

Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a dénoncé samedi «un nouveau crime qui s'ajoute à la série de crimes israéliens commis en Cisjordanie, y compris à Jérusalem», soulignant «la nécessité urgente de prendre des mesures pour y mettre fin immédiatement».

Actuellement, l'armée israélienne occupe ou opère au sol dans près de 75% de la bande de Gaza, principalement depuis ses positions permanentes dans le territoire le long de la frontière. Israël avait déjà occupé Gaza en 1967 et implanté un ensemble de 21 colonies, démantelées lors de son retrait unilatéral en 2005.

Samedi, le porte-parole de la Défense civile de la bande de Gaza, Mahmoud Bassal, a fait état de 37 personnes tuées par des frappes ou des tirs israéliens, dont des civils qui attendaient des distributions d'aide alimentaire.

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Selon Mahmoud Bassal, douze personnes ont été tuées et près de 200 autres blessées quand les forces israéliennes ont ouvert le feu sur elles alors qu'elles se rassemblaient près d'un point de passage dans le nord de Gaza, utilisé pour l'acheminement de l'aide.

L'opération israéliennes à Gaza déjà fait 61 369 morts à Gaza, majoritairement des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

Du côté israélien, l'attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023 avait entraîné la mort de 1219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles. (ats/afp)

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L'Allemagne suspend ses livraisons d'armes à Israël
Berlin a amorcé vendredi un changement de cap majeur vis-à-vis d'Israël dont il était jusqu'ici l'un des plus fidèles alliés, en suspendant les exportations d'armes que ce pays pourrait utiliser à Gaza.
Il devient «de plus en plus difficile de comprendre» en quoi le plan militaire israélien permettrait d'atteindre ses objectifs dans la bande de Gaza et, «dans ces circonstances, le gouvernement allemand n'autorise pas, jusqu'à nouvel ordre, les exportations d'équipements militaires susceptibles d'être utilisés dans la bande de Gaza», a déclaré Friedrich Merz, cité dans un communiqué.
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