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L'armée suisse voulait débarquer sur TikTok... au pire moment

Bei einem Postenlauf lernen Soldaten der Schweizer Armee das Verhalten am Funkgeraet, waehrend der Ausbildung zu Swisscoy Soldaten, in der Naehe der Kaserne in Stans, aufgenommen am 5. Maerz 2014. Die ...
«Allô, Pékin?»Image: KEYSTONE

L'armée suisse voulait débarquer sur TikTok... au pire moment

La RTS révèle que l'armée suisse avait prévu de faire sa promotion auprès des jeunes sur TikTok. Au même moment, divers gouvernements occidentaux interdisent l'application à leurs employés par crainte d'espionnage de Pékin. Aïe.
15.03.2023, 12:0315.03.2023, 17:13
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C'est un petit détail croustillant, mais aussi très maladroit qu'est allé déterrer le pôle enquête de la RTS: l'armée se préparait à lancer une série de comptes TikTok pour attirer les jeunes, alors même que le réseau social chinois est sous le feu des projecteurs pour raisons d'espionnage. L'application est soupçonnée d'espionner ses abonnés et de transmettre les données au régime de Xi Jinping.

En cause: une offre d'emploi publiée sur le site de l'armée pour un spécialiste en réseaux sociaux, spécifiant que «TikTok est notre prochain objectif», a attiré l'attention. Une démarche louable, si elle n'arrivait pas au pire moment.

De nombreux pays ont interdit à leurs employés gouvernementaux d'installer l'application sur leur téléphone utilisé dans le cadre professionnel, par peur que ceux-ci laissent filtrer des informations confidentielles à Pékin. On y trouve notamment les Etats-Unis, le Canada, la Belgique ou le Danemark. Les employés de l'Union européenne sont également concernés.

Pas de compte officiel actif, et pourtant...

Pour autant, aucun compte TikTok officiel de l'armée n'est actif actuellement. Mais la RTS précise que plusieurs comptes «affiliés à l'armée», mais qui n'en dépendent pas existent déjà. Il s'agit souvent de comptes privés de soldats qui partagent leurs expériences militaires sur le réseau social. On y trouve aussi des vidéos prises à l'intérieur d'un avion de chasse — une chose qui semble impossible sans l'aval de l'armée.

Il y a quelques semaines, rappelle la RTS, des parlementaires avaient même demandé d'interdire l'application sur les téléphones des employés de la Confédération, par mesure de précaution.

Géolocalisation, micro, caméra et contacts

Jean-Henry Morin, spécialiste en système d'informations auprès de l'Unige, indique ainsi dans le 19:30 de la RTS:

«Il serait problématique de voir fuiter des informations de géolocalisation en cas de conflit ou de situation de défense nationale»
Jean-Henry Morin, Université de Genèverts, 19.30

Si la géolocalisation pose problème, l'accès aux contacts, au micro et à la caméra du téléphone sont également dans la ligne de mire des critiques.

L'armée a indiqué à la RTS devoir encore «examiner les aspects sécuritaires» avant de se lancer sur TikTok. Une manière comme une autre de dire qu'elle rétropédalait. On n'en attendait pas moins.

(acu)

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