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La Turquie s'appelle désormais «Türkiye» pour l'ONU à cause d'une dinde

La Turquie s'appelle désormais «Türkiye» pour l'ONU à cause d'une dinde

Turkish President Recep Tayyip Erdogan arrives for a ceremony in Ankara, Turkey, Wednesday, June 1, 2022.Turkey will no longer hold high-level talks with Greece, Erdogan said Wednesday. Ankara resumed ...
Le président turc Recep Tayyip Erdogan arrive pour une cérémonie à Ankara, en Turquie.Image: sda
Le gouvernement, à Ankara, souhaite depuis quelques années imposer à l'international la marque «made in Türkiye» aux dépens de «made in Turkey».
03.06.2022, 04:5103.06.2022, 06:31
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La Turquie se fait dorénavant officiellement appeler dans toutes les langues par son nom turc «Türkiye» à l'ONU, une volonté du président Recep Tayyip Erdogan, a annoncé l'organisation jeudi. «Turkey» en anglais, qui signifie aussi «dinde», avait une connotation négative, selon Ankara.

«Le changement est immédiat»
Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l'ONU António Guterres

Le diplomate a précisé que c'est un courrier officiel d'Ankara reçu au siège de l'ONU à New York, mercredi 1er juin, qui a aussitôt officialisé le changement de nom de la Turquie.

Mardi, le ministre turc des affaires étrangères Mevlüt Cavusoglu s'était affiché sur son compte Twitter, signant cette lettre adressée au secrétaire général de l'ONU et réclamant que «le nom de notre pays à l'ONU, en langues étrangères, soit enregistré comme 'Türkiye'».

Erdogan en protecteur

Ankara demande ainsi à ce que le pays ne soit plus appelé «Turquie» en français et «Turkey» en anglais.

Le chef de la diplomatie turque a fait référence dans son tweet à la volonté du président Erdogan, depuis la fin 2021, d'«augmenter la valeur de la marque de notre pays».

«Certains peuvent trouver ce changement de nom idiot, mais cela place Erdogan dans le rôle du protecteur et de la sauvegarde du respect international à l'égard du pays», analyse Mustafa Aksakal, professeur d'histoire à l'université Georgetown de Washington, cité jeudi par le New York Times. (ats/jch)

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