
La Turquie avait convoqué mardi les ambassadeurs de ces dix pays, jugeant «inacceptable» leur appel en faveur de la libération d'un opposant en particulier.Image: shutterstock
Jeudi, Recep Tayyip Erdogan a menacé d'expulser les ambassadeurs de dix pays dont la France, l'Allemagne et les Etats-Unis. Le président turc ne digère pas l'appel de ces derniers en faveur de la libération de l'opposant Osman Kaval.
21.10.2021, 15:2021.10.2021, 17:06
«J'ai dit à notre ministre des Affaires étrangères que nous ne pouvons pas nous permettre de les accueillir dans notre pays», a déclaré Erdogan, selon des propos rapportés par plusieurs médias turcs, ce jeudi.
Dans un communiqué publié lundi soir, le Canada, la France, la Finlande, le Danemark, l'Allemagne, les Pays-Bas, la Nouvelle-Zélande, la Norvège, la Suède et les Etats-Unis avaient appelé à un «règlement juste et rapide» de l'affaire impliquant Osman Kavala. Un éditeur et philanthrope turc devenu la bête noire du régime. Il est emprisonné depuis quatre ans, sans n'avoir jamais bénéficié d'un jugement.
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Actes «inacceptables»
La Turquie avait convoqué mardi les ambassadeurs de ces dix pays, jugeant «inacceptable» leur appel en faveur de la libération de l'opposant Osman Kavala. Agé de 64 ans, cette figure majeure de la société civile est accusé de plusieurs choses:
- Depuis 2013, le régime d'Erdogan l'accuse de chercher à déstabiliser la Turquie.
- Il est notamment en ligne de mire pour avoir soutenu, dans la même année, les manifestations antigouvernementales connues sous le nom de mouvement de Gezi.
- Osman Kavala a, par la suite, été incriminé d'avoir cherché à «renverser le gouvernement» lors de la tentative de coup d'Etat de 2016.
Sanctions de l'Europe
En décembre 2019, la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) avait ordonné sa «libération immédiate». Mais en vain. Osman Kavala restera au moins jusqu'au 26 novembre en prison, a décidé début octobre un tribunal d'Istanbul, malgré les menaces européennes de sanctions contre Ankara.
La capitale turque a dernièrement aussi été menacée de sanction par le Conseil de l'Europe si l'opposant n'était pas libéré d'ici là. (ats/mndl)
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