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ONU: des enfants ukrainiens transférés de force en Russie

Enfants transférés de force en Russie selon l'ONU: le point sur la nuit

epa10151904 Children wave Ukraine's national flags as they arrive for the start of the new school year, known as 'Day of Knowledge', in Kyiv, Ukraine, 01 September 2022. In-person class ...
La «journée de la connaissance» est célébrée lors du premier jour de la rentrée des classes, en Ukraine.Image: sda
L'organisation internationale s'inquiète que ces enfants ukrainiens puissent être en suite adoptés par des familles russes.
08.09.2022, 05:5908.09.2022, 07:31
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Il existe des «accusations crédibles» d'enfants seuls transférés de force d'Ukraine vers la Russie, a déclaré mercredi la sous-secrétaire générale des Nations unies pour les droits de l'Homme, Ilze Brands Kehris:

«Il y a des accusations crédibles de transferts forcés d'enfants non accompagnés vers le territoire occupé par la Russie ou vers la Fédération de Russie elle-même. Nous sommes inquiets du fait que les autorités russes aient adopté une procédure simplifiée pour accorder la nationalité russe aux enfants qui ne sont pas sous la garde de leurs parents, et que ces enfants soient éligibles à l'adoption par des familles russes»

«Hors de tout cadre légal»

La dirigeante onusienne a également indiqué que le Haut commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme a pu «confirmer» que les forces armées russes avaient mis en place des centres de «triage», forme de contrôle de sécurité et de collecte de données personnelles et biométriques. Ces contrôles s'appliquent aux personnes quittant une zone de combat ou traversant un territoire sous contrôle russe.

«Nous sommes inquiets du fait que de tels contrôles, et les détentions qui suivent, ont lieu en dehors de tout cadre légal et ne respectent pas les principes de nécessité et de proportionnalité»
Ilze Brands Kehris

Le Haut Commissariat a lui-même pu «documenter» des cas où les personnes faisant l'objet de cette «filtration» étaient soumises à des fouilles à corps, parfois en devant se dénuder. «Nous sommes particulièrement inquiets du risque d'abus sexuels que courent les femmes et les filles lors de ces procédures de filtration», a-t-elle ajouté.

Accusations américaines

Les Etats-Unis, à l'origine de cette réunion du Conseil de sécurité avec l'Albanie, ont accusé directement mercredi le bureau du président russe Vladimir Poutine d'organiser directement le déplacement forcé de milliers d'Ukrainiens vers la Russie.

«Nous avons des informations selon lesquelles des responsables de l'administration présidentielle russe supervisent et coordonnent ces opérations de triage. Ces responsables au plus haut niveau fournissent des listes d'Ukrainiens à cibler. La Russie mène ces opérations dans le cadre de ses efforts visant à annexer des parties de territoires de l'Ukraine sous son contrôle.»
Le porte-parole adjoint de la diplomatie américaine, Vedant Patel

Kiev dénonce régulièrement des «déportations» qui auraient touché plus d'un million d'Ukrainiens. Moscou assure de son côté que son seul but est de permettre aux civils d'«évacuer» des «zones dangereuses». Les Ukrainiens évacués des villes assiégées ou ceux qui quittent des territoires occupés par les troupes russes sont obligés de transiter par des centres.

Dans un rapport publié à la mi-juillet, l'OSCE s'était dit «gravement préoccupée» par le traitement infligé par Moscou aux civils ukrainiens dans des «camps de filtrations», destinés à identifier ceux qui sont soupçonnés de liens avec les autorités de Kiev.

Une carte des «centres»

Les autorités américaines ont dévoilé mercredi une carte montrant l'existence d'une dizaine de ces «centres» dans l'est de l'Ukraine et les destinations des Ukrainiens ainsi «filtrés».

Selon Washington, les Ukrainiens y subissent des interrogatoires pour évaluer leur degré de «menace» potentielle et sont soit autorisés à rester dans les territoires sous contrôle russe, soit envoyés vers la Russie. D'autres personnes sont maintenues en détention dans l'est de l'Ukraine ou en Russie.

En juillet déjà, le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken avait accusé la Russie de «déportations forcées» de jusqu'à 1,6 million d'Ukrainiens. (ats/jch)

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