Désolé, vous ne verrez rien. Mais le Washington Post, qui vient de sortir l'information, assure qu'on lui a fourni suffisamment de preuves photographiques pour ne pas avoir à utiliser le conditionnel.
Oui, vous avez bien lu. L'armée ukrainienne parsème le front de fausses pièces d'artilleries... fabriquées en bois. Plus précisément, des Himars américains. Un leurre qui fait son petit effet puisque les radars russes n'y voient que du feu. Mieux: «Quand les drones voient la réplique, pour eux c'est comme une cible VIP», explique un haut responsable ukrainien au Washington Post.
Ce militaire, qui a tenu à rester anonyme, raconte également qu'après quelques semaines sur le terrain, les copies en bois ont fait tomber dix missiles de croisière Kalibr dans le panneau. Un succès qui a conduit l'Ukraine à en étendre la production.
Plus grande et mieux équipée, l'armée russe doit donc affronter les astuces d'un David qui prend parfois Poutine pour son Goliath. Une roublardise qui a eu pour effet de faire récemment bomber le torse à la Russie de manière exagérée. «Si les Russes pensent qu'ils ont touché un Himars, ils prétendront qu'ils ont touché un Himars», a déclaré au Washington Post, George Barros, chercheur militaire à l'Institute for the Study of War.
Le Kremlin n'est pourtant pas un débutant en ce qui concerne les armes factices. En 2016, il présentait notamment des MiG-31... gonflables. Une astuce permettant de montrer à l'Occident que la Russie était bien équipée. Avions de combat, mais aussi camions, lance-missiles, le tout, à dégonfler après utilisation.