International
ukraine

Ukraine: les ventes de chars gonflables explosent

An inflatable decoy of High Mobility Artillery Rocket System (HIMARS) is presented to media in Decin, Czech Republic, Monday, March 6, 2023. The war in Ukraine meant a boom for the weapons industry, f ...
Les chars gonflables permettraient de tromper les troupes russes afin qu'ils gaspillent leurs missiles notamment.Image: AP

Les ventes de chars gonflables explosent (et Poutine ne va pas aimer)

C'est le fonds de commerce d'une entreprise tchèque: les armes gonflables. Ces dernières permettent d'attirer les missiles de l'ennemi qui, eux, sont bien réels. Un stratagème qui a déjà marché lors de la Seconde Guerre mondiale.
09.03.2023, 20:46
Remo Hess, bruxelles / ch media
Plus de «International»

Vojtech Fresser, directeur de l'entreprise tchèque Inflatech, préférerait fabriquer des jouets pour enfants. «Mais nous devons d'abord faire en sorte qu'il y ait un monde sûr pour eux», explique-t-il. A défaut de fabriquer des châteaux gonflables, son entreprise construit des chars d'assaut factices dans un hangar de la ville tchèque de Gernz Decin, près de Dresde.

👉 Suivez en direct l'évolution de la guerre en Ukraine 👈

L'Ukraine fait-elle partie de ses clients? Il ne fera aucun commentaire à ce sujet. Mais il laisse la porte ouverte:

«Je peux imaginer que nous envoyions des appâts gonflables à un pays ami en difficulté pour le soutenir. Ou alors, il les a déjà, et s'il ne les a pas, il les aura certainement bientôt»

Depuis l'assaut russe sur Kiev, ses affaires connaissent un gros boom. L'année dernière, ses ventes ont augmenté de 30%.

An inflatable decoy of High Mobility Artillery Rocket System (HIMARS) is presented to media in Decin, Czech Republic, Monday, March 6, 2023. Czech company, Inflatech, has made a wide range of replicas ...
Image: AP

Dans son catalogue, Vojtech Fresser propose un lanceur de missiles Himars factice. Une arme dont la Russie affirme avoir détruit plusieurs exemplaires l'an dernier. Seuls les Ukrainiens savent réellement s'il s'agit effectivement de Himars ou si les Russes ont gaspillé leurs missiles sur des armes en caoutchouc.

Et c'est précisément l'objectif des armes factices. Elles doivent servir d'appât aux Russes. Ces leurres, qui coûtent entre 10 000 et 100 000 euros, sont même capables d'imiter les signaux thermiques et radars des vrais véhicules blindés. Si les Russes tirent leurs missiles téléguidés ou utilisent des drones, c'est gagné.

Et pendant ce temps en Russie 👇

Il est probable que le Kremlin utilise la même stratégie. Fin janvier, l'état-major ukrainien a rapporté que les Russes avaient simulé leur présence en nombre près de Zaporijjia avec des chars gonflables. Selon les autorités ukrainiennes, les «unités de chars» ont été soufflées par un vent violent. Il n'est pas possible de vérifier avec certitude les photos correspondantes. Mais les rapports sur les engins militaires russes gonflables existent depuis des années.

Tromper l'adversaire avec des armes factices fait partie des techniques de guerre depuis longtemps. A l'approche de la libération de l'Europe occidentale par les Alliés en 1944, les récits sur l'«opération Fortitude» ont fait le tour du monde. Afin de camoufler l'invasion imminente de la Normandie, de nombreux faux chars, avions et bateaux fabriqués en bois et en caoutchouc ont été installés à l'endroit le plus étroit de la Manche, près de Douvres.

Les Allemands se préparaient donc à une invasion près de Calais. Le Débarquement de Normandie s'est déroulé le 6 juin 1944 plus au sud, dans la région située entre l'estuaire de la Seine et la ville de Cherbourg.

Le Leopard 2 livré à l'Ukraine peut aussi servir des bières
Video: watson
0 Commentaires
Comme nous voulons continuer à modérer personnellement les débats de commentaires, nous sommes obligés de fermer la fonction de commentaire 72 heures après la publication d’un article. Merci de votre compréhension!
Les blogueurs militaires pro-russes meurent à tour de bras
Personnalités très influentes, les blogueurs militaires russes et pro-russes suivent et commentent la guerre en Ukraine sur les réseaux sociaux. Trois d'entre eux sont morts mystérieusement ces dernières semaines. Une autre est portée disparue.

Elle se dit «journaliste pour la paix» et rend hommage à Vladimir Poutine. Dans les pays germanophones, Alina Lipp est sans doute la blogueuse militaire la plus en vue et la plus proche du Kremlin. Elle est désormais portée disparue.

L’article