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Une réfugiée Ukrainienne reconnait ses affaires sur un char russe

«C'est ma chaudière!»: une Ukrainienne reconnait ses affaires sur un char russe

Réfugiée depuis le mois d'avril au Royaume-Uni, quelle ne fut la (désagréable) surprise d'Alina Koreniuk de constater le pillage de plusieurs de ses biens laissés dans sa maison en Ukraine.
01.06.2022, 15:3101.06.2022, 18:48
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C'est l'histoire d'un cliché, publié par l'agence Reuters fin mai, et qui a rapidement enflammé les réseaux sociaux. 👇

Alina Koreniuk, réfugiée Ukrainienne au Royaume-Uni, a été forcée de constater le pillage de plusieurs de ses affaires laissés en Ukraine.
Alina Koreniuk, réfugiée Ukrainienne au Royaume-Uni, a été forcée de constater le pillage de plusieurs de ses affaires laissés en Ukraine.image: twitter

La nouvelle «mascotte» de la guerre

Non, ce n'est pas tellement pour cette énième image de tank (prise, dans le cas présent, dans la ville de Popasna, tombée aux mains des Russes le 8 mai dernier), que l'étrange bobine de son chauffeur.

Image
image: twitter

En effet, les traits quelque peu déformés de ce soldat russe perché au sommet de l'engin, ont provoqué une flopée de railleries et autres tweets moqueurs.

«Tu ne remarques rien d'étrange sur cette photo?»

C'est encore un autre élément qui attire l'oeil d'Alina Koreniuk, lorsque son mari lui envoie l'image. Sur le moment, cette jeune mère de famille se trouve bien loin de l'Ukraine. Elle a trouvé refuge le 8 avril dernier chez un couple du Royaume-Uni, en compagnie de ses deux filles de 12 et 8 ans.

Outre le fait que la photographie a été prise à moins de 5 minutes à pied de chez elle, un détail frappe Alina Koreniuk, comme elle le raconte à la BBC: «Mais... c'est la chaudière!»

Pêle-mêle sur le char d'assaut, elle croit également reconnaître les draps Disney de ses enfants, une nappe de la maison ainsi qu'une couverture rouge. Juste dessous, la silhouette d'un téléviseur ou d'équipements électroniques.

«Nous savions que tout ce qu'ils ne détruiraient pas, ils le pilleraient»
Alina Koreniuk

«Nous nous attendions à ce que les maisons de Popasna soient pillées, on nous l'avait dit à plusieurs reprises», s'indigne Alina Koreniuk à la BBC.

Cette psychologue de métier a quitté l'Ukraine précipitamment le jour du déclenchement de la guerre, n'emportant que ses deux filles sous le bras. Outre la plupart de ses biens, elle avait dû se résoudre à quitter son époux, sa mère et sa grand-mère. Si ceux-ci se trouvent actuellement en «relative sécurité», ce n'est pas le cas du chien de la famille, tué par des éclats d'obus ou par les forces d'occupation.

Les pillages seraient récurrents

L'histoire d'Alina Koreniuk a beau être cruelle, elle n'est pas si anecdotique. De nombreux habitants des zones occupées ont dénoncé des pillages commis par les troupes russes.

Selon le média d'information russe Mediazona, les troupes russes auraient déjà envoyé quelque 58 tonnes de biens pillés dans les zones proches des frontières ukrainiennes avec la Russie et la Biélorussie. Les colis contiendraient des articles tels que des baskets, des conserves, des téléviseurs, des pneus de voiture et des tentes.

Quant à la Russie, qui n'a pas répondu aux allégations de pillage, elle a déjà accusé l'Ukraine de faire tourner de fausses vidéos propageant ces accusations. Des responsables russes ont également accusé l'Ukraine de superviser des bandes de pillards, dans les zones sous son contrôle. (mbr)

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Video: watson
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