
Une image de la poursuite des attaques contre les services de santé en Ukraine, comme celle perpétrée contre une maternité à Marioupol.Image: sda
Jusqu'à présent, la Russie a toujours nié avoir commis des crimes de guerre lors de son offensive en Ukraine, lancée le 24 février dernier.
12.04.2022, 04:2512.04.2022, 06:52
Le Royaume-Uni tente de vérifier des informations sur l'éventuelle utilisation d'armes chimiques en Ukraine par les forces russes à Marioupol, une ville portuaire stratégique, assiégée depuis plus d'un mois, a annoncé lundi la ministre britannique des Affaires étrangères:
«Des informations indiquent que les forces russes pourraient avoir utilisé des agents chimiques lors d'une attaque contre la population de Marioupol. Nous travaillons de toute urgence avec nos partenaires pour vérifier les renseignements. Toute utilisation de ce type d'armes «constituerait une escalade brutale dans ce conflit et nous demanderons des comptes au (président russe Vladimir) Poutine et à son régime».
Liz Truss, la ministre britannique des Affaires étrangères
La parlementaire ukrainienne, Ivanna Klympush, a de son côté indiqué que la Russie a employé une «substance inconnue» à Marioupol, où plusieurs personnes souffrent d'insuffisance respiratoire selon elle. «Très probablement des armes chimiques», a-t-elle tweeté.
Le régiment ukrainien Azov, retranché à Marioupol, avait auparavant affirmé qu'un drone russe avait largué une «substance toxique» sur des soldats et civils à Marioupol, dans un message publié lundi sur la messagerie Telegram. Il précisait que plusieurs personnes souffraient de problèmes respiratoires et neurologiques.
Selon Andriï Biletsky, le fondateur du bataillon Azov, trois personnes ont été empoisonnées par une substance toxique inconnue, indique-t-il dans une vidéo publiée sur Telegram:
«Trois personnes présentent des signes clairs d'empoisonnement par des produits chimiques de guerre mais sans conséquences catastrophiques».
Pas de confirmation
Petro Andriouchtchenko, un conseiller du maire de Marioupol, a souligné sur Telegram que «les informations sur l'attaque chimique ne sont pas actuellement confirmées», indiquant que «des détails et des clarifications» seront donnés ultérieurement et que «nous attendons des informations officielles de la part des militaires».
Le porte-parole du Pentagone, John Kirby, a déclaré lundi soir que Washington avait connaissance d'informations faisant état d'une attaque chimique dans la ville stratégique, mais ne pouvait les confirmer:
«Ces informations, si elles sont vraies, sont très préoccupantes et reflètent les inquiétudes que nous avons eues quant à la possibilité pour la Russie d'utiliser divers agents antiémeutes, notamment des gaz lacrymogènes mélangés à des agents chimiques, en Ukraine».
Le représentant de l'armée séparatiste à Donetsk, Edouard Bassourine, cité lundi par l'agence russe Ria Novosti, a affirmé pour sa part que les troupes qui assiègent Marioupol pourraient recourir à des «troupes chimiques qui trouveront un moyen de faire sortir les taupes de leur trou», en référence aux soldats ukrainiens retranchés. (ats/jch)
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