Le Royaume-Uni tente de vérifier des informations sur l'éventuelle utilisation d'armes chimiques en Ukraine par les forces russes à Marioupol, une ville portuaire stratégique, assiégée depuis plus d'un mois, a annoncé lundi la ministre britannique des Affaires étrangères:
La parlementaire ukrainienne, Ivanna Klympush, a de son côté indiqué que la Russie a employé une «substance inconnue» à Marioupol, où plusieurs personnes souffrent d'insuffisance respiratoire selon elle. «Très probablement des armes chimiques», a-t-elle tweeté.
Le régiment ukrainien Azov, retranché à Marioupol, avait auparavant affirmé qu'un drone russe avait largué une «substance toxique» sur des soldats et civils à Marioupol, dans un message publié lundi sur la messagerie Telegram. Il précisait que plusieurs personnes souffraient de problèmes respiratoires et neurologiques.
Selon Andriï Biletsky, le fondateur du bataillon Azov, trois personnes ont été empoisonnées par une substance toxique inconnue, indique-t-il dans une vidéo publiée sur Telegram:
Petro Andriouchtchenko, un conseiller du maire de Marioupol, a souligné sur Telegram que «les informations sur l'attaque chimique ne sont pas actuellement confirmées», indiquant que «des détails et des clarifications» seront donnés ultérieurement et que «nous attendons des informations officielles de la part des militaires».
Le porte-parole du Pentagone, John Kirby, a déclaré lundi soir que Washington avait connaissance d'informations faisant état d'une attaque chimique dans la ville stratégique, mais ne pouvait les confirmer:
Le représentant de l'armée séparatiste à Donetsk, Edouard Bassourine, cité lundi par l'agence russe Ria Novosti, a affirmé pour sa part que les troupes qui assiègent Marioupol pourraient recourir à des «troupes chimiques qui trouveront un moyen de faire sortir les taupes de leur trou», en référence aux soldats ukrainiens retranchés. (ats/jch)