Plusieurs soldats ukrainiens faits prisonniers de guerre ont été soumis à la torture des soldats russes. Une vidéo diffusée récemment sur les réseaux sociaux montre l'ampleur de cette cruauté: sur les images, on distingue des soldats russes présumés en train de castrer un prisonnier de guerre ukrainien.
A l'origine, la vidéo aurait été publiée sur une page Telegram prorusse. La victime, vêtue d'une tenue de camouflage de style ukrainien, est bâillonnée, les mains attachées dans le dos. L'homme est allongé sur le sol, impuissant, lorsque son ravisseur, vêtu d'un uniforme russe avec un écusson «Z», lui coupe les vêtements avec un cutter avant de lui couper les parties intimes, tout en hurlant des insultes en russe. La vidéo montre au moins deux autres hommes qui semblent être des soldats russes. L'authenticité de la vidéo ne peut toutefois pas être vérifiée de manière indépendante.
Plusieurs milliers de soldats ukrainiens sont déjà prisonniers de guerre en Russie depuis le début de l'invasion. A la mi-mai, plus de 2000 soldats ukrainiens se sont rendus dans la ville portuaire de Marioupol, après s'être retranchés sur le site de l'aciérie Azovstal. Entre-temps, la Russie a laissé entendre qu'ils risquaient la peine de mort.
D'innombrables rapports font état de tortures et de mauvais traitements infligés aux prisonniers de guerre en Ukraine. Souvent, les blessés se voient même interdire l'accès aux soins médicaux. Des soldats ukrainiens libérés lors d'un échange de prisonniers ont par exemple rapporté que les médecins des hôpitaux russes ne traitaient pas correctement leurs blessures et «laissaient pourrir des membres».
Entre autres, un Britannique souffrant de maladies chroniques est mort emprisonné en Russie parce qu'il n'avait pas reçu ses médicaments. Il avait été capturé lors d'un transport d'aide dans l'oblast de Zaporijia.
La Convention de Genève est le principal instrument international qui régisse les droits des prisonniers de guerre. Celle-ci définit clairement, entre autres, comment les prisonniers de guerre de la partie adverse doivent être traités. Leur santé ne doit pas être mise en péril, et ils doivent avoir droit à des soins médicaux. Les «mutilations corporelles» ou les «expériences médicales» sont également interdites. En outre, les prisonniers doivent être protégés contre les insultes et la «curiosité publique». Il est donc également interdit de présenter publiquement des soldats prisonniers - c'est-à-dire de les clouer au pilori.
Depuis que le Kremlin a lancé son invasion de l'Ukraine, les soldats russes ont déjà été accusés à plusieurs reprises de crimes de guerre. Mais jusqu'à présent, le gouvernement de Vladimir Poutine les a tous catégoriquement niés. (aargauerzeitung.ch)
(traduit et adapté de l'allemand par sia)