Après un passage par Moscou pour rencontrer Vladimir Poutine, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, se rend aujourd'hui à Kiev pour rencontrer le président Zelensky.
De son côté, la Russie a suspendu depuis mercredi ses livraisons de gaz vers la Pologne et à la Bulgarie, ne faisant ainsi qu'aggraver les tensions avec l'Occident.
Varsovie s'est dite prête pour une indépendance totale vis-à-vis des matières premières russes. «L'impact de l'arrêt des livraisons par le gazoduc Yamal est minime», a assuré la ministre polonaise du climat et de l'environnement Anna Moskwa.
La Bulgarie a également pris des mesures pour un approvisionnement alternatif en gaz, a fait savoir le ministère de l'énergie à Sofia. Pour l'instant, aucune limitation de la consommation de gaz n'est nécessaire. Le ministre bulgare de l'énergie Aleksandar Nikolov doit s'exprimer, mercredi, sur l'arrêt des livraisons de gaz naturel en provenance de Russie.
Fin mars, le chef du Kremlin Vladimir Poutine avait exigé qu'à partir du 1er avril, les pays occidentaux ouvrent des comptes auprès de la banque Gazprom pour payer les livraisons de gaz russe. Dans le cas contraire, celles-ci seraient suspendues pour les pays «inamicaux».
Du côté de l'Allemagne, où le gaz devrait continuer à arriver via Nord Stream 1, la sécurité de l'approvisionnement semble être assurée, a déclaré une porte-parole, qui a précisé que: «Nous suivons la situation de près». Le cabinet fédéral veut en outre adopter un paquet d'allègement de plusieurs milliards en raison de la forte hausse des prix de l'énergie.
La guerre de la Russie contre l'Ukraine et ses conséquences seront mercredi au centre de la séance du Bundestag. Il devrait à nouveau être question de savoir si l'Allemagne met des armes lourdes à la disposition de l'Ukraine, et lesquelles.
Mercredi matin, les autorités ukrainiennes ont annoncé a prise de plusieurs localités par les forces russes dans l'est.
Mercredi, on déplore de nouveaux morts et blessés dans plusieurs régions du pays après de nouvelles attaques russes. Dans la région de Donetsk, à l'est, trois civils ont été tués dans trois incidents distincts, a annoncé le gouverneur de la région, Pavel Kyrylenko, sur Telegram.
Dans la ville de Kharkiv, à l'est du pays, trois autres personnes ont été tuées et sept blessées suite à des tirs, ont indiqué les autorités sur Telegram.
Selon le conseiller présidentiel ukrainien Olexi Arestovych, la guerre d'agression russe en Ukraine peut encore se prolonger pendant de nombreux mois. «Si les combats actifs dans le Donbass devaient cesser après l'offensive actuelle et que l'on passait à la prise de position, cela ne signifierait pas encore la fin de la guerre», a affirmé Arestovytch dans une interview sur YouTube, relayée par l'agence ukrainienne Unian.
Les nouvelles armes reçues par l'Ukraine pourraient avoir un «impact sérieux» sur les combats fin mai, début juin. Mais la guerre elle-même pourrait perdurer jusqu'à la fin de l'année.
Selon le président ukrainien Volodymyr Zelensky, les forces armées ukrainiennes sont prêtes à faire face à une éventuelle attaque des troupes russes depuis la région moldave séparatiste de la Transnistrie. L’inquiétude règne en Moldavie après une série d’explosions qui se sont produites lundi et mardi dans la région.
Ces deux incidents n’ont pas fait de victime, mais renforcent la crainte d’un débordement en Moldavie du conflit qui ravage l’Ukraine voisine.
«On connaît la force de ces troupes et les forces armées ukrainiennes n'ont pas peur d'elles», a affirmé le président ukrainien, précisant qu'un contingent de soldats russes est stationné en Transnistrie.
«L'objectif ultime des dirigeants russes n'est pas seulement la conquête de l'Ukraine, mais le démantèlement de tout le centre et de l'est de l'Europe», a déclaré Zelensky dans son message vidéo du soir, publié sur Telegram dans la nuit de mardi à mercredi. Son objectif est également de porter un «coup global contre la démocratie». (mbr/sda)