Sur le terrain lundi, «des batailles très intenses se déroulaient autour de Roubijné et de Bilogorivka» dans la région de Lougansk (est), a indiqué le gouverneur Serguiï Gaïdaï.
Et dans le port d'Odessa, le président du Conseil européen Charles Michel a été contraint de se mettre à l'abri pendant une frappe, alors qu'il effectuait une visite surprise de soutien, a rapporté lundi un responsable de l'UE.
La ville a été frappée lundi soir par une série de missiles, détruisant des bâtiments, mettant le feu à un centre commercial et tuant une personne, a indiqué son conseil municipal. Trois missiles hypersoniques Kinjal auraient été tirés depuis un avion.
Il n'existe aucun bilan global des victimes civiles du conflit. Rien qu'à Marioupol, les autorités ukrainiennes ont parlé il y a plusieurs semaines de 20 000 morts. Et les enquêteurs ukrainiens affirment avoir identifié «plus de 8000 cas» présumés crimes de guerre.
Sur le plan militaire, le ministère ukrainien de la Défense évalue les pertes russes à plus de 25 000 hommes, 199 avions et 1130 chars depuis le début de l'invasion le 24 février.
Le Kremlin a récemment admis des «pertes importantes». Certaines sources occidentales évoquent jusqu'à 12 000 soldats russes tués.
Le président Zelensky a déclaré qu'environ 2500 à 3000 soldats ukrainiens avaient été tués et quelque 10 000 blessés. Aucune statistique indépendante n'est disponible.
Des Ukrainiens ont été «envoyés contre leur gré en Russie», a déclaré lundi le porte-parole du Pentagone, John Kirby, confirmant des informations des autorités ukrainiennes.
Selon une responsable du gouvernement ukrainien, Lioudmila Denissova, «plus de 1,19 million de nos citoyens, y compris plus de 200 000 enfants, ont été déportés vers la Fédération de Russie».
Le président des Etats-Unis Joe Biden a réactivé lundi une loi permettant d'accélérer l'envoi à l'Ukraine d'équipement militaire, le «Ukraine Democracy Defense Lend-Lease Act of 2022», «basé sur un programme de la Seconde guerre mondiale destiné à aider l'Europe à résister à Hitler», selon la Maison Blanche.
Ce dispositif a «été soutenu par presque tous les membres du Congrès» américain, selon la même source.
Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU va organiser jeudi, à la demande de Kiev, soutenue par des dizaines de pays, une session extraordinaire sur «la détérioration de la situation des droits humains en Ukraine», envahie par la Russie.
Il s'agit de la première réunion consacrée à ce sujet depuis que l'Assemblée générale de l'ONU a suspendu la Russie, début avril, de la plus haute instance de l'organisation internationale en matière des droits de l'homme.