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Les Ukrainiens auraient utilisé des «mines papillon» interdites

Les Ukrainiens ont pollué leur propre territoire avec des «mines papillon»

Non seulement les troupes russes, mais aussi ukrainiennes, auraient disséminé des mines interdites dans la zone de guerre, au détriment des civils.
01.02.2023, 15:10
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L'armée ukrainienne aurait utilisé des mines antipersonnel, également appelées mines «papillon» ou «feuilles», contre les forces d'occupation russes. L'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch (HRW) a critiqué, mardi, l'utilisation généralisée des mines terrestres interdites.

Une mine antipersonnel PFM-1S (également appelée mine « papillon » ou mine « pétale ») ayant explosé, retrouvée par Human Rights Watch dans la région d'Izioum, en Ukraine, en septembre 2022.
Une mine antipersonnel PFM-1S (également appelée mine «papillon» ou «pétale») ayant explosé, retrouvée par Human Rights Watch dans la région d'Izioum, en Ukraine, en septembre 2022.Image: Human Rights Watch
«L'Ukraine devrait enquêter sur l'utilisation présumée de milliers de mines antipersonnel lancées par ses propres forces militaires dans et autour de la ville d’Izioum, dans l'est de l'Ukraine, qui ont été disséminées pendant l'occupation russe de la région.»

Izioum, pour rappel, avait été occupée par les troupes russes d'avril à septembre.

Les Russes également coupables

D'après HRW, il s'agit de la dissémination de mines antipersonnel par des missiles ou de l'artillerie. Ces mines ne font pas la différence entre les soldats et les civils, a déclaré Steve Goose, le directeur du département des armes de l'organisation.

Fragments de trois conteneurs KPFM-1S-SK fabriqués en 1988, que les chercheurs de Human Rights Watch ont trouvés à Izioum, en Ukraine, en octobre 2022.
Fragments de trois conteneurs KPFM-1S-SK fabriqués en 1988, que les chercheurs de Human Rights Watch ont trouvés à Izioum, en Ukraine, en octobre 2022. Ce sont aux qui transportent les mines.Image: Human Rights Watch

En même temps, l'organisation des droits de l'homme critique également l'armée russe pour avoir déployé de telles mines. «Les forces armées russes ont utilisé à plusieurs reprises des mines antipersonnel et commis des atrocités dans tout le pays, mais cela ne justifie pas l'utilisation par l'Ukraine de ces armes interdites». Les mines ont entraîné le déplacement de civils et entravé l'agriculture et l'acheminement de l'aide humanitaire.

Des mines sur 250 000 kilomètres carrés

HRW a documenté l'utilisation de mines dans neuf zones différentes dans et autour de la ville d'Izioum. L'organisation des droits de l'homme a dénombré onze victimes civiles et plusieurs dizaines de blessés, selon les services de santé locaux.

Un habitant de la région d’Izioum, en Ukraine, dont une jambe a dû être partiellement amputée après qu’il ait marché sur une mine antipersonnel PFM près de son domicile.
Un habitant de la région d’Izioum, en Ukraine, dont une jambe a dû être partiellement amputée après qu’il a marché sur une mine antipersonnel PFM près de son domicile.Image: Human Rights Watch

Début janvier, le premier ministre ukrainien Denys Chmyhal s’était plaint que la guerre d’agression russe avait fait de l’Ukraine le plus grand champ de mines du monde. Selon lui, 250 000 kilomètres carrés du pays seraient pollués par les mines, ce qui correspondrait à un peu plus des deux tiers de la superficie de l’Allemagne.

L'accord sur l'interdiction des mines antipersonnel a été adopté en 1997, l'Ukraine y a adhéré en 1999 et l'a ratifié en 2005. La Russie n'a pas adhéré au traité mais, selon HRW, elle enfreint le droit international en raison des effets aveugles des mines.

Les mines terrestres ont souvent la taille d'une poignée de main et peuvent être disséminées à l'aide de missiles depuis l'air sur des zones plus vastes. Ils sont dans le sol et explosent quand quelqu'un s'approche ou marche dessus.

Un article de
t-online
En Ukraine, les voitures slaloment entre les mines
Video: watson
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