L'autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), dans deux avis scientifiques publiés mardi, a recommandé la fin de l'élevage des volailles en cage et de leur mutilation, pratiques qu'elle juge dangereuses pour leur bien-être.
«Comment les producteurs de l'UE résisteront-ils à une concurrence internationale féroce qui n'applique pas des normes aussi élevées dans les exploitations?», s'interrogent ces professionnels.
Ces avis scientifiques de l'EFSA ont été sollicités par la Commission européenne en vue de la prochaine révision de la législation sur le bien-être animal. Ils se basent sur des études ayant identifié les «dangers» auxquels sont exposés poulets de chair et poules pondeuses dans les élevages de l'UE.
A titre préventif, l'EFSA préconise entre autres de bannir l'élevage en cage - individuelle ou collective - responsable selon elle de «stress de l'isolement» ou «du groupe», de «restriction de mouvements» ou encore de «problèmes de repos» chez ces volailles.
En remplacement, le régulateur européen préfère le système dit «volière»: des structures à étages avec perchoirs et espaces de ponte pour les poules.
L'EFSA recommande dans le même temps de réduire la densité des élevages et d'arrêter les mutilations qui consistent par exemple à couper les crêtes ou le bec de ces gallinacés pour éviter par la suite qu'ils ne se mutilent entre eux.
Elle pointe aussi du doigt la nécessité pour ces volailles d'avoir accès à des espaces extérieurs, ou du moins à des «vérandas», et indique même que le bruit ambiant des élevages ne devrait pas dépasser 75 décibels. (ats/jch)