Ces derniers jours, le Japon a suspendu à titre préventif l’administration de plus de 2,6 millions de doses du vaccin Moderna. La raison? La découverte d'une substance non identifiée dans certains flacons du sérum. Par ailleurs, deux hommes ont perdu la vie après avoir reçu une deuxième dose provenant de l’un des lots contaminés.
Ces «corps étrangers» ressemblent à de petites impuretés flottant dans les flacons contaminés. Elles prennent différentes formes, le plus souvent celle d’une substance noire, plus rarement rose. Selon Moderna, qui a analysé l'un des lots en question, il s'agit de particules d’acier inoxydable.
L'entreprise américaine assure que non et affirme que cet incident ne pose pas «de risque excessif pour la sécurité» des consommateurs, rapporte le Parisien.
«Des particules métalliques de cette taille injectées dans un muscle pourraient provoquer une réaction locale, mais ne devraient a priori provoquer d’autres réactions graves au-delà de l’endroit de l’injection», précise Moderna.
Pour l'heure, aucun lien formel n'a par ailleurs été établi entre les deux décès et les doses contaminées, rappelle le Monde. Moderna considère le rapport comme «fortuit».
Le laboratoire penche pour la piste d’un défaut de fabrication. Les doses en question ont été fabriquées par la firme espagnole Rovi, à qui le groupe américain sous-traite une grande partie de la production de ses vaccins.
Elle indique que la cause la plus probable est «une friction entre deux pièces de métal installées dans le module de pose de bouchons de la ligne de production».
Ce ne devrait pas être le cas. Tous les cas répertoriés viennent du Japon. Rovi, qui conditionne les vaccins de Moderna pour les territoires autres que les Etats-Unis, confirme que les lots concernés sont exclusivement destinés au pays asiatique. (asi)
