Le géant pharmaceutique Astrazeneca devait fournir 400 millions de dose en tout à l'Union européenne (UE). Or, l'entreprise britannique a annoncé, mardi, qu'il ne pourrait fabriquer, dans l'UE, que la moitié des doses qu'il doit lui fournir au deuxième semestre. Dans un contexte déjà pas simple, avec la sortie du Royaume-Uni de l'UE, la situation sur le front du vaccin a tendu un peu plus les relations entre les deux partenaires.
Astrazeneca assure qu'elle «travaille à augmenter la productivité dans sa chaîne logistique dans l'UE». L'entreprise va utiliser «sa capacité mondiale afin d'assurer la livraison de 180 millions de doses à l'UE au second semestre», a déclaré un porte-parole du groupe britannico-suédois.
«Environ la moitié du volume attendu doit provenir de la chaîne logistique dans l'UE» et le reste proviendra du réseau international de la firme, a précisé l'entreprise.
L'affaire a aussi causé une tension diplomatique avec le Royaume-Uni, qui a définitivement quitté le bloc européen, Bruxelles accusant implicitement Astrazeneca de réserver un traitement préférentiel au Royaume-Uni au détriment de l'UE.
Le gouvernement britannique a immunisé des millions de personnes avec le vaccin Astrazeneca à partir de la fin de 2020. Mais la compagnie n'a commencé à livrer l'UE qu'au début de février 2021, après que le régulateur européen des médicaments a pris son temps pour recommander son utilisation. (ats)