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Covid: l'analyse d'eaux usées révèle l'ampleur d'infections

Covid: l'analyse d'eaux usées révèle l'ampleur réelle des cas en Suisse

Les données traditionnelles concernant le nombre de cas Covid sont de moins en moins précises. Le gouvernement vise désormais les stations d'épuration pour obtenir des résultats plus significatifs. Et les conclusions pour cet été affichent plusieurs recrudescences selon les régions.
09.07.2022, 16:3314.07.2022, 17:53
Stefan Trachsel / ch media
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De moins en moins de personnes se font tester pour le Covid. Quel est le problème? Avec cela, le dénombrement officiel d'infections se révèle de moins en moins précis. Pour récolter des chiffres plus probants, dès le début d'année 2022, la Confédération a commencé à analyser de manière systématique les eaux usées d'une centaine de stations d'épuration. Le but: y déceler des traces du virus car toute personne positive qui ne se fait pas tester évacue tout de même celui-ci en allant aux toilettes.

Grâce à un procédé semblable au test PCR, les chercheurs peuvent déterminer ce que l'on appelle la charge virale dans les eaux non épurées. Et depuis cette semaine, l'Office fédéral de la santé publique rend ces données accessibles au public.

Labormitarbeiter A.J. Devaux bereitet Abwasserproben zum Nachweis auf Coronaviren auf, fotografiert in einem Labor der Abteilung Umweltmikrobiologie an der Eawag am Donnerstag, 6. Mai 2021, in Duebend ...
L'analyse des eaux usées est fiable même en cas de baisse de tests Covid. (Dübendorf, 6 mai 2021).image: keystone

Ces nouvelles données montrent que la Suisse est dans une vague estivale. C'est-à-dire, loin du niveau des deux vagues Omicron du début de l'année. Le nombre de cas basés sur des tests conventionnels a jusqu'à présent affiché une image similaire de la situation.

A 20% du pic de mars

L'OFSP indique, par ailleurs, le type de charge virale dans les eaux usées en comparaison au mois de mars, lorsque la vague d'Omicron avait atteint son deuxième pic. Lors du premier pic, en janvier, les analyses n'avait pas encore démarré. En mars, environ 28 000 nouvelles infections ont été déclarées en moyenne chaque jour en Suisse, bien que ce nombre ait probablement été nettement plus élevé en raison du nombre de cas non signalés.

Par rapport au pic atteint à l'époque dans les eaux usées, aujourd'hui, les chercheurs trouvent nettement moins de virus dans la grande majorité des stations d'épuration: sur les 99 stations suivies, 62 présentent des valeurs inférieures à 20% des valeurs de mars. Dans 19 autres stations, les valeurs se situent entre 20% et 40%.

Recrudescence dans plusieurs régions suisses

Savoir si le pic de la vague estivale a déjà été atteint n'est pas chose évidente. Mais certains indices laissent à penser qu'il n'est plus aussi loin qu'on ne le penserait. Si la grande station d'épuration de Zurich (Werdhölzli), qui traite les eaux usées de près d'un demi-million de personnes, a enregistré une baisse de ses chiffres, en début de semaine, entre-temps, le nombre a de nouveau légèrement augmenté. Mais dans les deux tiers de toutes les stations d'épuration, les chiffres diminuent, stagnent ou ont augmenté de moins de 10 points de pourcentage par rapport à la semaine précédente. Rien d'alarmant, si l'on ne se fie qu'à ces chiffres, et pourtant.

Récemment, dans plusieurs régions de Suisse, le nombre d'eaux usées a fortement augmenté. Ces recrudescences se trouvent notamment à Genève et dans l'Oberland bernois, où les valeurs sont même supérieures au pic du mois de mars. Le Tessin connaît également des augmentations significatives.

(Traduit de l'allemand par mndl)

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