«D'après une étude, 80% des hommes chauves de moins d'un mètre soixante seront perturbés par cet article.» Les grands ébouriffés sont rassurés, les petits trop lisses diront que c'est encore une étude à la con.
Sorte d'horoscope qu'on trouve dans les éprouvettes sociologiques, les études ont toujours pullulé. D'ailleurs, selon une étude américano-finlandaise, il y a trop d'études scientifiques. Le hic, c'est que si elles sont au mieux inutiles, agaçantes ou loufoques (et au pire dangereuses) personne ne parvient véritablement à s'en passer. Un peu comme avec un magazine people ou le statut Facebook de tonton Bernard.
Plusieurs auteurs de ces études, qui ne sont certes pas toujours totalement «à la con», ne s'offrent manifestement pas de petit break estival. Depuis le début du mois de juillet, une bonne poignée de découvertes en tout genre se sont frayées un chemin jusqu'à nos algorithmes surchauffés.
Un peu au hasard, nous en avons donc sélectionné huit. Si aucune d'entre elles n'a le potentiel de changer sensiblement le monde (comme une guerre, une victoire de Federer ou un vaccin contre le sida), on vous souhaite sincèrement qu'elles apaiseront un peu votre banal quotidien. (Spoiler: Mesdames, mettez un coussin sous vos reins. Messieurs, bouffez beaucoup en cas de canicule.)
Et ça démarre assez fort. «Selon des chercheurs», plus une population s'adonne à la joie du piratage, moins elle a de risque d’être pauvre. L'idée est toute simple. En volant discrètement des données, des films, de la musique et des logiciels qui (normalement) coûtent de l'argent, l'être humain accède à la connaissance sans sortir un franc de la poche de son jean. C'est le Journal Balkan des sciences sociales qui publie les pistes suivantes: moins vous avez d'argent, moins vous allez acheter de la connaissance. Plus vous volez de la connaissance, plus vite vous sortirez de la pauvreté. (L'étude cite tout de même la suite Office de Microsoft pour se gaver de savoir.)
Non seulement les artistes, créateurs et sociétés concernés apprécieront le cheminement de pensée, mais pour aller plus loin dans cette idée du Robin-des-Bois narcissique des temps modernes, il suffirait en réalité de braquer une banque pour quitter fissa la pauvreté. Oui, c'est (aussi) du vol. Oui, c'est (aussi) punissable. Mais au moins on a une petite chance de ressembler à Brad Pitt dans Ocean Eleven.
C'est typiquement le genre d'études qui pousseraient n'importe qui à faire n'importe quoi: ne plus dormir pendant plusieurs jours de peur de se réveiller une énième fois ou se filmer en train de se réveiller 100 fois par nuit et avoir très peur.
Et nous avons un coupable: la noradrénaline. Pourquoi en est-on si sûr? Parce que des tests ont été effectués sur des souris.
C'est une hormone du stress (forcément, sinon c'est pas drôle). Calmez-vous, les «chercheurs de l'Université de Copenhague» sont formels: vous ne remarquez rien et ça ne grignote pas une miette de la qualité de votre dodo. Enfin, si vous dormez, ce qui n'est pas le cas de la moitié d'entre vous.
Il fait 78º sous votre chemisier, vous êtes sur la terrasse de la piscine et vous pourriez vous contenter d'un brin de coriandre pour tout repas, et ce, jusqu'en septembre? C'est normal.
Mais, de grâce, ne jugez surtout pas les quatorze burgers que votre mec vient de commander à la serveuse médusée. Ce n'est pas de sa faute (enfin presque).
Selon des scientifiques de l’Université de Tel-Aviv, les UV libèrent chez l'homme une hormone «qui stimule l’alimentation». La femme, elle, dispose d'un bouclier hormonal naturel: l’œstrogène.
L'étude n'a pas cherché à savoir si la quantité de bouffe estivale ingurgitée pour combattre la canicule sur la plage faisait enfler l'homme en question. (Ce qui serait la moindre des choses pour rétablir l'égalité, bordel.)
«Putain, j'l'a sens moyen cette étude à la con.» Grossière erreur! Derrière cette vieille expression qui vous permet de détester quelqu'un par les narines, se cache des calculs biologiques savants. Que les plus fragiles se bouchent le nez pour lire la phrase suivante: «Il y a 373 composants stables dans l'odeur corporelle d'un individu au fil du temps.»
Si le fumet qui s'échappe de vos pores se confond avec celui d'un type random que vous croisez dans le métro, une étude prédit que vous avez 71% de chance que cet inconnu devienne votre pote. (Conseil canicule: attendez les premiers frimas pour factchecker cette étude dans les transports publics.)
Reste que tout ça est moyennement surprenant, puisqu'on savait déjà depuis des brouettes d'années que se renifler l'épiderme permettait d'avoir envie (ou non) de faire l'amour avec un autre être humain. Mais grâce au Weizmann Institute of Science d'Israël, on pourrait enfin remplacer le pacte du sang par celui de la sueur. C'est moins salissant.
C'est une bonne nouvelle pour la crise de la quarantaine. A partir de quarante ans, l'alcool abriterait quelques avantages.
Si des jeunes se seraient malgré tout égarés sur cet article de boomer, sachez que, pour vous:
En gros, cette étude financée par la Fondation Bill et Melinda Gates conseille un petit verre de vin rouge par jour. Pourquoi? Parce que c'est super contre les maladies cardiovasculaire, les attaques cérébrales et le diabète.
Les jeunes? Démerdez-vous.
Le titre est un peu putaclic (vous avez déjà cliqué donc on s'en fout). Mais l'idée est là. Bouffer des fruits, c'est bon pour la santé mentale. On vous voit venir «Hé, ho, c'est pas nouveau, gna gna gna». Vous avez raison.
Sauf que, si «d'autres études ont trouvé un lien entre les fruits et légumes et la santé mentale, peu ont examiné les fruits et légumes séparément – et il y en a encore moins qui évaluent à la fois la fréquence et la quantité de consommation». Ouais, c'est chaud patate quand les scientifiques commencent par se justifier avant de dérouler leur étude, mais gardez en tête que tout ça, c'est pour votre bien.
Réalisée par des chercheurs du College of Health and Life Sciences de l'Université Aston, au Royaume-Uni, cette étude parvient donc à la conclusion suivante:
ATTENTION: souvent ne veut pas dire beaucoup. Et c'est là que les cinq fruits et légumes par jour se prennent un sacré coup dans le noyau. D'ailleurs (et c'est encore une bonne nouvelle), «aucun lien n’a été constaté entre la consommation de légumes et le bien-être psychologique».
Ce qui est manifestement le cas pour le kebab, le Paris-Brest ou une immense bassine de ginto. Mais, là (forcément), y a plus personne pour étudier le «bien-être psychologique» que ça procure.
Vous avez un pote qui se la raconte? Rassurez-vous: il est simplement stupide. Et, désormais, c'est la science qui le dit. Une étude du Journal of Positive Psychology vient de prouver (si, si) que les gens qui possèdent le plus de connaissances sont les plus modestes.
En termes encore plus simples, une personne intelligente possède «une connaissance de ses propres connaissances», donc de ses propres lacunes.
Toujours plus simple: quittez Twitter.
On va faire court, puisque la taille ne compte pas (mais c'est une autre étude).
La position du missionnaire, jambes écartées, regard au plafond, est celle qui offre le meilleur orgasme (aux femmes). Tout le contraire de la levrette, toujours selon l'étude.
Mais à une seule condition:
Voilà. Vous n'avez plus aucune raison de vous briser trois muscles en tentant la figure de «la balle gagnante du lapin crétin».