En France, elle est déjà une reine absolue de la pop. Mais Angèle se fait aussi remarquer outre-Atlantique, où elle a décroché sa place parmi les stars américaines qui peuplent la programmation du très branché festival californien de Coachella.
Les foules n'effraient pas cette jeune Belge de 27 ans à la carrière fulgurante, qui a collaboré avec l'artiste Dua Lipa et battu les records détenus par Stromae, phénomène de la chanson francophone.
Reste que monter sur une scène si convoitée prouve qu'elle est passée à un autre niveau:
Les débuts d'Angèle Van Laeken dans des petits cafés de Bruxelles semblent loin. Fille d'une comédienne, Laurence Bibot, et d'un chanteur, Marka, elle commence le piano très tôt, avant de prendre des cours au Jazz Studio d'Anvers.
Elle se fait d'abord un nom sur les réseaux sociaux, en postant de courtes vidéos où elle fredonne des reprises aux refrains entraînants.
Le succès arrive vite, et il est fracassant. De quasi inconnue, elle est propulsée au statut de pop star avec les titres «Tout oublier» (duo avec son frère, le rappeur Roméo Elvis), ou «Balance ton quoi», tube féministe qui fait référence au mouvement «Balance ton porc», né en même temps que #MeToo.
Aujourd'hui, elle considère qu'être féministe est toujours aussi important dans une société et une industrie musicale qui favorisent les hommes.
Quelques heures avant de prendre le micro face aux festivaliers, elle porte un maquillage léger, une robe simple et des Crocs rose - mais ses ongles pailletés, ambiance disco, laissent entrevoir le show qui l'attend.
Sur scène, habillée cette fois d'un ensemble argenté, Angèle offre en spectacle son énergie survoltée. Autour d'elle, des danseurs suivent une chorégraphie léchée, aux rythmes de ses tubes electro-pop, aux influences jazz.
Et elle est accueillie par un public conquis... même si de nombreux spectateurs l'entendent chanter pour la toute première fois:
Une parenthèse sans doute bienvenue pour l'artiste, qui avait évoqué la pression ressentie après le succès hors-norme de son premier album, «Brol». La Belge a appris l'anglais en écoutant de la musique, mais se sent plus à l'aise en écrivant en français, pour l'instant:
«Mais j'aime mélanger les langues», ajoute-t-elle, ce qui tombe bien pour une chanteuse ambitieuse dans un monde de la musique toujours plus international. (ats/jch)