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La RTS nous prouve que la «Guerre des sexes» est perdue d'avance

Notre regard sur la Guerre des sexes? Probablement aussi circonspect que celui de maître Marc Bonnant.
Notre regard sur la Guerre des sexes? Probablement aussi circonspect que celui de maître Marc Bonnant.

La RTS nous prouve que la «Guerre des sexes»» est perdue d'avance

Au terme de deux heures de prises de becs et de saillies assassines entre les protagonistes de cette «téléréalité» aussi édulcorée qu'amère, clap de fin pour la Guerre des sexes. Notre avis.
03.02.2023, 20:5504.02.2023, 12:01
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La Guerre des sexes, c'est fini sur la RTS, mais définitivement pas dans la vie. C'est un peu notre sentiment en sortant la tête de cet ovni télévisuel en deux épisodes, qui a fait jaser la Suisse romande. Le pitch avait de quoi. Il fallait du cran pour réunir une néo-féministe, un trans, un coach en masculinité, un(e) iel autoproclamé(e) ou encore une gaucho de la vieille école pour causer de sexe, 48 heures durant, dans un chalet en bois doré. Ajoutez à cela un concept basé sur la «téléréalité» et c'est un véritable bain de sang que nous promettait le service public.

Promesse tenue? Pour le décor, on valide. Le mazot, clinquant et bling-bling à souhait, avec sauna et cuisine en marbre, est digne des Anges à la Suisse. Pour le sel et le sale de Loft story et compagnie, en revanche, c'est raté: la sauce téléréalité suisse ne prend pas. Trop propre, trop édulcorée. On devra se contenter d'une poignée de confessions larmoyantes, en peignoir et face caméra, sur des considérations de vocabulaire.

«Ce qu'il a dit, c'est tellement pas ok...»
«Ce qu'il a dit, c'est tellement pas ok...»image: rts

Sur le fond, deal respecté. Les huit participants, sélectionnés parce que tout les oppose, se mêlent et ne se comprennent pas. On assiste, impuissant, à une succession de débats perdus d'avance. Chacun fait mine de comprendre l'avis de l'autre pour mieux camper sur sa position. Chacun persuadé de détenir «La Vérité» sur le sexe, le genre, les rapports humains. Bref, une infime partie des problèmes de ce monde.

Sous couvert de bienveillance et d'acceptation de l'Autre, il se dégage de chaque discussion un sentiment cruel de rejet
«Cause toujours, tu m'intéresses», disent les regards.
«Cause toujours, tu m'intéresses», disent les regards.image: rts

Peu de clashs, beaucoup de pinaillage. «Tu peux heurter très violemment une personne ici!», s'insurge iel contre la socialiste de 60 ans en larmes, féministe de la première heure, quand elle ose affirmer que, pour elle, une «personne pourvue d'une vulve» est une femme.

«Pardon, c'est un peu technique, mais pas toutes les femmes ont des vulves, et pas toutes les personnes à vulves sont des femmes»
iel

Heureusement que l'odieux mais délectable Marc Bonnant est là (oups, spoiler) pour glisser son grain de sel et sa verve légendaire au milieu du second épisode. Savoureuse plaidoirie de l'avocat «bêtement hétérosexuel» venu défendre sa vision de l'amour courtois et d'un patriarcat «qui n'existe pas», face à un public désabusé.

Conclusion de ce week-end? Une photo de groupe toutes dents dehors et des souvenirs «inoubliables». Sans oublier cette impression, amère, «qu'on est tous dans une bulle».

Un sourire de circonstance pour les huit combattants de la Guerre des sexes, mais pas celui du vainqueur.
Un sourire de circonstance pour les huit combattants de la Guerre des sexes, mais pas celui du vainqueur.image: rts

C'est peut-être la conclusion à tirer de cette Guerre des sexes. Non seulement elle ne fait que commencer, mais surtout, elle est perdue d'avance.

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