Il avait été banni des royals par sa propre mère, la reine Elizabeth II, empêtré dans un scandale d'abus sexuels sur mineurs. Il semblerait désormais que le prince Andrew œuvre activement à se racheter une respectabilité et à prouver son innocence dans l'affaire qui lui a coûté son titre royal. Selon des sources mentionnées par la presse britannique ce dimanche, le duc d'York est en pleine consultation avec le gratin des avocats new-yorkais. Objectif: que sa principale accusatrice, Virginia Roberts Giuffre, 39 ans, retire les allégations selon lesquelles il l'aurait abusée sexuellement.
Conseillé par les ténors du barreau américain Andrew Brettler et Blair Berk, Andrew «envisage maintenant des options juridiques», selon une source bien informée citée par le Sun on Sunday. Il n'est pas encore clair sur quelle base le prince déchu et son équipe juridique comptent procéder. L'objectif, quant à lui, est clair: que Virginia Roberts retire non seulement ses accusations, mais également «présente ses excuses».
Pour rappel, Andrew et son accusatrice sont parvenus à un accord à l'amiable en février 2022. Virginia Giuffre a accepté d'abandonner ses poursuites en l'échange d'une somme de plusieurs millions de livres sterling, dont le montant exact n'a jamais été divulgué. La reine en personne aurait contribué au règlement à l'époque.
L'accord entre Andrew et Virginia Giuffre contiendrait une clause de silence de 12 mois qui arrivera à expiration le mois prochain - et, avec elle, l'éventualité que l'Américaine de 39 ans sorte de son mutisme d'un an pour reparler des abus qu'elle a subis entre les mains de Jeffrey. Un nouveau coup de pub dont le prince Andrew se passera sans doute volontiers.
La nouvelle de cette riposte judiciaire prévue intervient au bon moment: en direct depuis sa prison de Floride, l'ancienne mondaine Ghislaine Maxwell a donné sa première interview filmée pour la chaîne américaine Talk TV. L'ex-femme de main de Jeffrey Epstein y purge une peine de 20 ans pour avoir activement participé au trafic sexuel de jeunes femmes.
Un entretien exclusif au cours duquel la mondaine de 61 ans a insisté sur le fait que les accusations portées contre son «cher ami» Andrew ne sont pas fondées. La détenue en a profité pour soulever de nouveaux doutes sur la véracité de la photo tristement célèbre du prince Andrew avec la jeune Virginia, âgée de 17 ans à l'époque.
«Je n'ai aucun souvenir de leur rencontre, et je ne pense pas une seconde que cette image soit réelle», a allégué Ghislaine Maxwell à la télévision américaine. Si elle ne nie pas le fait que Virginia aie bel et bien «voyagé avec Jeffrey», la détenue affirme ne pas se souvenir d'elle dans sa maison londonienne.
Sans fournir de preuve tangible sur le fait que la photographie est une fausse, Maxwell a renchéri: «Il n'y a pas d'original de cette photo, [seulement] des copies de celle-ci qui ont été produites, des copies de copies. Certaines parties, selon certains experts, semblent avoir été photoshoppées.»
Du côté de la famille royale, on prétend que le roi Charles n'empêchera pas le prince Andrew d'intenter une nouvelle action en justice pour essayer de laver son nom. Selon des proches d'Andrew auprès du Mail on Sunday, le duc d'York a toujours voulu combattre les allégations d'abus sexuel. Celui qui n'a jamais cessé de clamer son innocence aurait été «poussé», malgré lui, à accepter l'accord avec Virginia Giuffre par le Palais, par crainte qu'un excès de publicité négative autour de l'affaire n'éclipse le jubilé de platine d'Elizabeth II.
Andrew a toujours catégoriquement nié les allégations de Giuffre. «Ce n'est pas une question d'argent. Il veut un retour à une sorte de normalité après une période profondément éprouvante», indique une source au Daily Mail.
Il est vrai que ce scandale a considérablement terni la réputation du duc d'York, au point de faire de lui un véritable paria au sein de la famille royale. Déchu de ses titres militaires et de son titre, Andrew n'a officiellement plus le moindre rôle royal. Le roi Charles III aurait affirmé à son frère que cette excommunication serait permanente. Reste à voir à quel point le nouveau monarque du Royaume-Uni pourrait se montrer magnanime. (mbr)