Elles détruisent. Elles laissent des marques qui peinent à cicatriser. L'ONU les assimile à des actes de torture. Les thérapies de conversion, qui visent à changer l'orientation sexuelle ou l'identité de genre d'une personne, sont désormais interdites dans le canton de Genève.
Ce vendredi, le parlement du bout du lac a accepté la motion de l'élu Vert Yves De Matteis. Une vraie loi va être élaborée par un groupe de travail. C'est une première en Suisse après que le Conseil fédéral a refusé deux fois de légiférer.
De son côté, Vaud est aussi sur le coup, depuis mardi, où une motion a été déposée dans le même sens au Grand conseil par le socialiste Julien Eggeberger.
Ce sont des pratiques qui prétendent pouvoir modifier l'orientation affective ou sexuelle ou l'identité de genre de quelqu'un.
En gros, elles partent de plusieurs approches qui disent que, si l'on est LGBTQI+, c'est que l'on a soit un dysfonctionnement biologique, soit un problème d'éducation, soit que l'on porte en nous quelque chose de mauvais (tout est bien expliqué ici).
En Suisse, Pink Cross estime que ces thérapies concernent 14 000 individus. Elles sont pratiquées par des milieux religieux (plutôt intégristes), mais aussi par des personnes du domaine médical ou thérapeutique.
Or, depuis que l'Allemagne les a interdites sur son sol pour les mineurs, des organisations utilisant ces programmes ont déménagé en Suisse, indique le texte de la motion vaudoise.