En collaboration avec des scientifiques en Zambie, Connor McMeniman, de la Johns Hopkins University à Baltimore, aux Etats-Unis, a vérifié sur le terrain l'hypothèse suivante: les moustiques peuvent flairer certaines molécules émises par notre peau.
Pour ce faire, l'équipe de chercheurs a piloté, dans le sud du pays, la construction d'une installation «aux dimensions inédites», relaye Le Temps, pour «comprendre des processus clés de la perception des humains» par l'anophèle, le moustique dont la femelle transmet le paludisme. Aucun participant n'a, évidemment, été piqué.
Parmi la série d'expériences réalisées, l'une d'entre elles a bel et bien permis de démontrer que les moustiques sont attirés par l'odeur humaine, confirmant ainsi «l'importance de l'olfaction dans la recherche de victimes», explique Le Temps.
Le quotidien poursuit en racontant que les scientifiques ont même réussi à classer les participants selon l'attrait qu'elles représentaient pour l'anophèle. Résultat? Les insectes n'ont pas le même désir de piquer selon les personnes.
Une énigme reste cependant sans réponse: qu'est-ce qui est commun entre les 3000 espèces de moustiques? Connor McMeniman explique:
Le scientifique espère pouvoir reproduire la même installation que celle en Zambie pour confirmer son hypothèse.
Le site expérimental zambien continuera quant à lui de fonctionner sur le long terme. D'autres comparaisons seront menées pour comprendre, notamment, le rôle que peut jouer l'alimentation dans l'attractivité pour l'anophèle. D'ailleurs, selon une étude de 2010, les buveurs de bière auraient plus de chance de se faire piquer que les buveurs d'eau.
Pour rappel, 700 000 personnes meurent chaque année de maladies à vecteur, informe l'Organisation mondiale de la santé (OMS), et le moustique est l'un des premiers responsables de ces transmissions: 400 000 décès annuels sont dus au paludisme, 40 000 à la dengue.