Les progrès de l'agriculture ont facilité la vie de l'homme — il y a longtemps que les champs n'ont plus besoin d'être cultivés et récoltés au prix d'un travail pénible. Mais ce qui est synonyme de confort pour l'homme est une grande menace pour le hamster d'Europe.
En effet, ce rongeur figure depuis 2020 sur la liste rouge mondiale dans la catégorie la plus élevée — et est donc gravement menacé d'extinction. Depuis les années 1950, la population de grands hamsters a diminué de 99%. L'association allemande de protection de la nature (Nabu) estime qu'il pourrait même ne plus exister dans 30 ans.
En Allemagne, le projet Feldhamsterland tente d'enrayer le «déclin dramatique du hamster commun» dans cinq régions du pays et de «permettre une coexistence à long terme entre le hamster commun et l'agriculture», comme l'indique le site web du projet.
En collaboration avec les agriculteurs, diverses mesures sont mises en œuvre pour redonner un habitat aux hamsters en laissant, par exemple, une petite partie des cultures à l'état naturel.
Les hamsters sont particulièrement menacés par les monocultures et le changement de rotation dans l'agriculture. L'utilisation de variétés de céréales à maturation rapide, récoltées dès l'été, ne protège plus les rongeurs contre les prédateurs. L'utilisation de pesticides et d'engrais nuit également gravement aux animaux.
Les monocultures sont des surfaces agricoles sur lesquelles n'est cultivée qu'une seule espèce végétale. Cela peut entraîner une multitude de problèmes écologiques: sensibilité accrue aux parasites et aux maladies, dégradation des sols, érosion et perte de biodiversité.
Mais l'agriculture n'est pas la seule à menacer le hamster commun. Les zones d'habitation et de circulation sont également un problème. La construction de routes et de bâtiments ne prive pas seulement les animaux de leur habitat — les voitures et les véhicules représentent un autre facteur de risque. Même si le problème n'est plus aussi important qu'il y a quelques décennies en raison de la faible population, des animaux sont encore écrasés.
Traduit et adapté par Noëline Flippe.