Un vent de rock et de glamour a soufflé mercredi sous la coupole de l'Institut de France, à Paris, avec l'installation de la portraitiste des stars, l'Américaine Annie Leibovitz, en présence de la papesse de la mode Anna Wintour et de la chanteuse Patti Smith.
C'est vêtue d'une veste longue et d'un pantalon cigarette que la photographe d'1m83 a été reçue parmi les Immortels, en tant que membre associé étranger de l'Académie des Beaux-arts. Son épée d'académicienne lui a été remise par la célèbre rédactrice du magazine Vogue, avec qui elle collabore depuis de longues années.
Comme celle de Demi Moore nue et enceinte en 1991. Un «cliché qui» a secoué les normes sociétales de l'époque (...) En exaltant la beauté de la grossesse, Annie a aidé les femmes à se sentir mieux dans leur corps de femme enceinte", a salué son confrère et ami Sebastiao Salgado.
Celle de John Lennon nu, enlaçant Yoko Ono, la dernière prise de son vivant. Ou encore celle de Donald Trump en 2006 sur le tarmac d'un aéroport avec sa femme Melania, enceinte et en bikini.
La photographe de 74 ans, qui a vécu un temps à Paris, a rendu hommage au maître Cartier-Bresson et à sa défunte compagne, l'écrivaine Susan Sontag, décédée en 2004.
Connue pour ses portraits ultra-léchés dans les pages de Vanity Fair et Vogue, et avant cela dans le magazine Rolling Stone, Annie Leibovitz a profité de cette cérémonie pour montrer le versant le plus intime de son oeuvre, fait de photos de ses proches, dont ses trois filles et ses parents.
Patti Smith est venue apporter un degré d'émotion en plus à cette cérémonie, en entonnant «Peaceable Kingdom», accompagnée par sa fille. (ats/jch)