C'est une capture d'écran d'une discussion en interne, datée du 2 décembre, qui a commencé à faire trembler le célèbre compte Twitter @ElonJet. Ce compte est une verrue personnelle pour Elon Musk, puisque son propriétaire, Jack Sweeney, prend un malin plaisir à dévoiler tous les déplacements en jet privé du milliardaire de Twitter.
Dimanche, cette fuite rendait compte de la ferme volonté de la vice-présidente du département Trust and Safety d'invisibiliser le profil en question. Un shadow ban, comme on l'appelle sur Twitter, qui pénalise certains comptes en ne les affichant plus dans les flux et encore moins dans les recherches. Le jour même, Jack Sweeney tentait de résoudre ce mystère par lui-même et un journaliste de The Intercept a demandé des explications à Twitter. Sans succès.
Mercredi après-midi, @ElonJet avait totalement disparu des radars.
Pas plus tard que le 6 décembre, ledit compte fêtait pourtant ses 500 000 followers et Sweeney rappelait que «le projet est né durant le confinement de 2020».
Il semblerait surtout qu'Elon Musk n'ait pas tenu parole. Un mois plus tôt, dans un tweet, le patron de Twitter jurait qu'il ne toucherait pas «au compte qui suit mon avion», même s'il le considérait comme un risque pour sa «sécurité personnelle». Au nom de quoi? Du «free speech» évidemment.
Elon Musk n'a, pour l'heure, pas donné d'explication quant à la disparition de l'un de ses pires ennemis virtuels (il en a tellement).
Jack Sweeney est un étudiant américain qui a plus d'un tour dans son sac. En marge du compte @ElonJet, il s'est ensuite chargé de pister les allers-retours de Poutine, des oligarques russes et des people du monde entier.
Se basant sur des données qui sont publiques, il mène la vie dure aux plus riches du monde. Les autres comptes sont toujours actifs sur Twitter.
(fv)